mardi 29 septembre 2020

Pluie Et Vent Sur Télumée Miracle de Simone Schawrz-Bart: une fille de Guadeloupe

Pluie Et Vent Sur Télumée Miracle est un roman de Simone Schwartz-Bart paru en 1972. Il compte 249 pages. C’est l’histoire de Télumée, fille négresse de Guadeloupe. Sa grand-mère l’a élevée. C’était une femme sage qui avait des pensées d’allure philosophique. Elle lui a apprit à être forte. La fille de Guadeloupe a connu une vie difficile de femme négresse et a su y faire face. Aussi on touchera à un mode de vie pauvre et simple de ce pays chéri, entre bananiers, cocotiers, champs de cannes, sentiers, bois , rivière…Là, on se nourrit de riz et de fruits sauvages.

Et pour l’amour des lieux Télumée a dit au commencement de son récit :

« si on m’en donnait le pouvoir, c’est ici même, en Guadeloupe, que je choisirais de renaître, souffrir et mourir. »

Télumée soutenue par sa grand-mère                                           

Télumée raconte que quand elle avait 10 ans ; sa mère Victoire a connu un homme nègre caraïbe. Pour cela elle envoya sa fille chez sa grand-mère ; à Fond-Zombi. La fille accompagnait sa grand-mère à laver le linge au bord de la rivière. En plus elle aimait son porc, ses poules et ses lapins. Elle l’entendait chanter des vieux chants d’esclaves. Un grand amour les unissait.

Son homme et son travail chez les blancs

Accompagnée de son ami Elie, l’adolescente sautait sur les roches de la rivière et lavait son linge alors que lui donnait la chasse aux écrevisses. Sa grand-mère lui disait 

« tiens bon ma fille, accroche-toi, il faut que tu mûrisses, que tu donnes ton fruit ».
Pour le cadre spatial, voici un  passage :
« L’eau glissait doucement contre la roche, s’engageait plus loin sous une voûte de mombins et de fougères géantes qui faisaient une ombre reposante, un peu solennelle. ».
Et une histoire d’amour commençait entre Télumée et Elie.

Et quand elle a du travailler chez les blancs, elle chantait et se rappelait ce que lui a dit sa grand-mère :

« le cheval ne doit pas te conduire ma fille, c’est toi qui doit conduire le cheval ».
Ainsi elle était solide devant les propos moqueurs de sa patronne blanche qui la considérait comme inférieure.

A l’âge de seize ans elle quitte son travail et alla habiter avec Elie dans leur propre case. Elle se sentait ainsi à sa place exacte dans l’existence. Elle croyait à sa destinée. Plusieurs nègres et négresses lui rendaient visite et on répandait que la chance était tombée sur Télumée. Son homme passait la journée dans les bois et elle veillait à son jardin, ses poules, son linge, ses casseroles…Le samedi elle confectionnait, avec sa grand-mère, des fleurs de fruits à pain confits et des pâtés de crabes qu’elles déposaient à la boutique du père Abel.

La perte de l’homme et de la grand-mère

Toutefois, Télumée a passé par des moments difficiles quand Elie devenait violent et la frappait. Elle succombait mais trouvait chez sa grand-mère un grand réconfort. Finalement  elle a du quitter sa case pour la laisser à Laetitia, une femme choisie par Elie. Elle courait chez sa grand-mère qui la soutenait pour la faire sortir de sa souffrance. Et après la mort de sa grand-mère, Télumée habitat au morne La Folie.

Nouvelle terre, nouvel homme

Les gens de morne La Folie étaient pauvres, égarés. Leurs seules ressources étaient les écrevisses, les pièces de gibier et les fruits sauvages.

Télumée travaillait durement dans les champs de cannes combattant la sueur et la fatigue. Ensuite elle vécut avec l’homme Amboise. C’était une belle époque, elle disait : 

« et chaque jour je me félicitais d’être de ce monde »
Hélas, son homme mourut brûlé lors de manifestations contre l’homme de l’usine, elle devint cireuse et cadavérique.

Un soir, un pauvre nègre errant a attaqué sa case en étant ivre et mourut suite une chute violente. Les gens l’on vue lui tenant la main jusqu’à l’aube. Ainsi ils disaient qu’il a vécu en chien et elle l’a fait mourir en homme. Ils l’appelaient Télumée Miracle.