vendredi 17 septembre 2021

Bel-Ami de Guy de Maupassant : l’histoire d’un arriviste à Paris



Bel-Ami de l’auteur français Guy de Maupassant est un roman paru en 1885, il compte 351 pages. C’est l’histoire d’un arriviste, Georges Duroy, venant de la campagne et demeurant à Paris. Pas à pas il réussit à intégrer la haute société, devenir riche, avancer dans son métier de journalisme jusqu’à devenir un puissant personnage. Avec une malice noire il a côtoyé des femmes riches pour en tirer profit. Aussi, Guy de Maupassant décrit le milieu du journalisme et ses relations avec les politiciens.

 

Premier pas : Georges Duroy devient journaliste

Georges Duroy est en manque d’argent errant à Paris. Il est employé au bureau du chemin de fer du nord à quinze cents francs par an rien de plus. Il y rencontre son ancien camarade Forestier, marié et journaliste, qui l’aida à devenir aussi journaliste à La Vie Française.  Par ailleurs, au cours d’une soirée chez Forestier, Duroy sentait qu’il entrait dans une nouvelle vie. Il y rencontra :

Madeleine Forestier la femme de son ami

Clotilde de Marelle et sa fille

Mer Walter directeur du journal La Vie Française et sa femme née Basile-Ravalaw

Jacques Rival le chroniqueur

Norbert de Varenne le poète

Bel-Ami et sa maîtresse

Duroy était malin et débrouillard. Il avait réussi à côtoyer diverses personnes (ministres, agents de police, princes, courtisanes, cochers de fiacres…) devenant un remarquable reporter. Mais l’argent qu’il touchait était toujours insuffisant. Alors il se présenta un jour chez Mme de Marelle qui demeura sous l’obsession de son image.

Mme de Marelle devint sa maîtresse et il demeura content de tenir une femme mariée, une femme du monde parisien. Chez elle, Laurine, sa fille, le baptisa Bel-Ami. En outre, il finit par demeurer dans un appartement qu’elle avait loué pour eux. Elle l’aida quand il était en manque de sous.

Bel-Ami avance

Ensuite, il devint ami avec Mme Forestier et chercha à pénétrer la maison de son patron Mer Walter. Il fut nommé chef des échos à La Vie Française. Aussi, en allant dîner chez les Walters il avait le sentiment d’être un nouvel homme. Voici un passage descriptif d’une nuit de Paris :

« Paris était presque désert cette nuit-là, une nuit froide, une de ces nuits qu’on dirait plus vaste que les autres, où les étoiles sont plus hautes, où l’air semble apporter dans ses souffles glacés quelque chose venue de plus loin que les astres ».

Et dans un passage le poète parle de solitude :

« Une sorte de fièvre m’envahit, une fièvre de douleur et de crainte, et le silence des murs m’épouvante. Il est si profond et si triste, le silence de la chambre où l’en vit seul. Ce n’est pas seulement un silence autour du corps, mais un silence autour de l’âme, et, quand un meuble craque, on tressaille jusqu’au cœur, car aucun bruit n’est attendu dans ce morne logis »

Sa femme

Madeleine Forestier, de Cannes, lui envoya une lettre le suppliant de venir le soutenir car son mari était mourant. Il répétait : « Je ne veux pas mourir ! ». Après la mort de son ami, Bel-Ami pensa à la conquête de sa veuve qui détenait ainsi une bonne somme d’argent et ils se marièrent.

L’idée de la mort :

« Ils le regardèrent moins souvent, accoutumés déjà à l’idée de cette mort, commençant à consentir mentalement à cette disparition qui, tout à l’heure encore, les révoltait et les indignait, eux qui était mortels aussi.»

Rédaction politique et Mme Walter

En outre Bel-Ami hérita les fonctions de Forestier au journal. Il se chargea de la rédaction politique à La Vie Française et il devenait célèbre dans les groupes politiques. Le député Laroche-Mathieu était l’un des principaux actionnaires du journal, et favori pour devenir ministre. Duroy le soutenait et continuait l’œuvre de Forestier. En plus, il était joyeux de renouer avec son ancienne maîtresse après un moment de séparation et puis de côtoyer Mme Walter la femme de son patron.

Madeleine Forestier usait de l’influence politique de Bel-Ami pour attirer chez elle les femmes de sénateurs et des députés qui avaient besoin du soutien de La Vie Française. Le ministre des affaires étrangères venait apportant des renseignements à Duroy ou à sa femme.

Par ailleurs, Mme Walter informa Duroy d’une grosse affaire qui se prépare dans l’ombre et qui lui ferait gagner de l’argent. Alors il demanda à Mme de Marelle de réclamer à son mari une intervention en rapport avec l’affaire. Hélas cette dernière découvrit sa trahison.

Riche, rédacteur en chef, et remarié

A la mort du compte de Vaudrec, ami des Forestiers, solitaire, le testament indiquait que toute sa fortune allait à Madeleine Duroy. Bel-Ami exigea, suite à une maligne réflexion, qu’elle lui céda la moitié de l’héritage. Walter devenait beaucoup plus riche que lui et ça l’énervait.

Il surprend sa femme en délit d’adultère avec Laroche-Mathieu et divorça. Ensuite, il a su se faire aimer par Suzanne la fille de Walter. Avec une tactique il a pu par la suite l’épouser ! Et il devenait rédacteur en chef de La Vie Française, lui qui était le fils de deux pauvres paysans de Canteleu.