samedi 24 août 2019

La Mère de Pearl S. Buck: la vie d'une paysanne chinoise

La Mère de Pearl S. Buck est un roman publié pour la première fois en 1933. L'auteure, lauréate du prix Nobel, nous décrit la vie d'une mère dans un hameau en chine, en pleine nature, au début du siècle.  
La mère mène une vie simple faite de tâches routinières dans sa maison et dans les champs. Dans une belle compagne chinoise, d'une saison à une autre, pas d'argent à gaspiller, les paysans n'ont que les moyens suffisants pour vivre. D'ailleurs, on ne fait que vivre, en paix avec la nature. On suit la succession des saisons, la semence, la floraison, la récolte, et l’épanouissement des enfants, leur mariage, la maladie, le décès et la naissance. La mère trouve sa jouissance en donnant tout son être pour rayonner la vie autour d'elle. Etant forte et laborieuse, elle luttait pour surmonter les difficultés de la vie : l'absence d'homme, une maladie et la perte d'enfant. 

Résumé de La Mère de Pearl S. Buck 

Sans intrigue ni grand suspens, on suit la mère, paysanne chinoise, satisfaite de bien nourrir sa famille et ses bêtes et à travailler dans les champs. "Sa pensée entière était concentrée sur ses champs, sa maison". L'auteure nous décrit des occupations telles que rassembler la paille, labourer la terre, ensemencer le blé, récolter le maïs et le riz, nourrir le buffle, allumer le feu, aider sa cousine qui accouche, allaiter son enfant, coudre une étoffe...
On retrouve le bonheur de la mère étant enceinte et débordante de vie! Elle était fière de sa force, de ses enfants et de son mari. 
Par son pleine occupation à faire vivre ceux qui l'entoure, elle était comblée, heureuse... 

Quand son mari l'a quitté sans retour, chagriné d’être pauvre, elle a du travailler pour deux: faire la récolte du riz seule et apprendre à entasser le gerbe avec l'aide de son cousin. Aussi, son fils aîné commençait à l'aider dans les champs, sa fille apprit les tâches ménagères et elle emmenait le plus petit avec elle en compagne:"Mais elle ne pouvait pas prendre de repos, sauf de temps à autre lorsque le bébé criait et qu'il fallait le nourrir".

Et toujours de grand élan, elle a du soigner sa belle-mère malade durant des nuits entières en toute aisance: "Elle faisait ces choses avec plaisir, contente d’être occupée toute la nuit".

La Mère de Pearl S. Buck nous montre une vie en harmonie avec la nature: les champs, la montagne, les saisons 

Tout au long du récit, on admire le cadre spatial naturel et rengorgé de vie. En effet, on suit la paysanne dans les champs, sur un versant de la montagne, entre deux collines, le long d'un sentier, une vallée, une prairie, un bambou...
En outre, on avance dans le temps, d'un événement à un autre, d'un âge à un autre selon le cycle saisonnier. Pearl S. Buck décrit subtilement la succession des saisons et des événements qui suivent : "L'année s'avançait; on arrivait à la fin de l'automne","bientôt l'herbe sauvage de la montagne brunit à l'approche de l'hiver","Une fois de plus le printemps survient", "elle ne vit pas l'homme ce printemps-là, mais elle se souvenait de lui. Il reparut un jour au début de l'été". Et c'était dans un temps froid que la belle-mère demeura malade: "Mais avec la tempête et le froid, la mort si longtemps différée, descendit soudain sur l’aïeule".


La mère reste anonyme tout le long du récit; ce qui est important c'est qu'elle est une maman

Pearl S. Buck nous décrit la vie de cette femme en la nommant La Mère, sans nom ni prénom. Aussi, les personnages ne sont pas désignés par leurs prénoms mais par leur le lien familial par rapport à la mère: le mari, la belle-mère, le fils, la fille, le cousin, la cousine, la belle-fille. Ainsi, on sent que tout  tourne autour de la maternité. La Mère de Pearl S. Buck met l'accent sur ce sens; et on retient par notre lecture cette fabuleuse concordance: la mère et la vie !






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