mardi 29 octobre 2019

Le Vieil Homme Et La Mer d’Ernest Hemingway : le défi d'un vieux pêcheur cubain

Le Vieil Homme Et La Mer d’Ernest Hemingway  est un court roman paru en 1952. C’est l’histoire d’un vieux pêcheur à Cuba. Le vieux Santiago était habitué à emmener avec lui un jeune garçon pour la pêche au Gulf Stream. Mais avec l’échec du vieux, les parents du gamin ont choisi de le brancher avec un bateau qui avait plus de succès. Après avoir passé 84 jours sans attraper un poisson, le vieil homme était triste. Le gamin l’adorait, il l’appelait grand-père, et venait pour le servir et le réconforter. Ainsi il lui apportait à manger, de quoi se laver, et des sardines qui servaient d’appâts pour la suivante conquête de l’océan. En effet, Santiago voulait retrouver sa gloire, il prépara sa barque dès l’aube avec l’aide du gamin.

On suivra le vieux pêcheur, seul, durant juste quelques jours, au large de l’océan, avec la suite aube, jour, crépuscule, et nuit. Il guette les oiseaux, il manipule sa ligne, il mange un thon cru et il peut attendre de longues heures pour voir la babine plonger. Il parlait seul, s’adressait à lui-même et aux poissons. Ses pensées allaient jusqu’aux souvenirs de sa belle jeunesse, et parfois ses réflexions avaient une allure philosophique. Pour lui, les étoiles, les oiseaux, et les poissons étaient les amis qui ne le laissaient pas seul.

Toutefois, son aventure était difficile, il fallait lutter pendant une longue période pour s’emparer d’un énorme espadon qui avait mordu à l’appât. Les mains blessées, épuisé, Santiago avait réussi à l’avoir sur sa barque ; mais aussi il fallait faire face à l’attaque de requins.
Finalement, de retour sur terre, il retrouve le gamin, et les autres pêcheurs réaliseront le grand exploit de Santiago.

L’activité de pêche décrite dans Le Vieil Homme Et La Mer d’Ernest Hemingway

Sous le soleil de la mer des Tropiques, au port, les pêcheurs se réunissent à la Terrasse, et là on se moquait du vieil homme qui n’avait rien rapporté. La marchandise sera amenée au marché de la Havane, et on livrait les requins à « l’usine à requins ».
Santiago utilisait des outils simples qu’il amenait sur sa barque : des lignes, la gaffe, le harpon, le seau aux appâts et le gourdin pour assommer les grands poissons. Au chemin de la mer à l’aube, « les gens se mouvaient, pieds nus, dans l’obscurité, les mâts de leurs bateaux sur les épaules ».

Le vieux Santiago était pauvre : il habitait une cabane, un pantalon bourré de journaux lui servait d’oreiller, et il buvait son café dans une boite de conserve. En plus, il mangeait les œufs de tortue, et buvait chaque jour un verre d’huile de foie de requin qui aurait des vertus : « excellent remède contre le rhume et la grippe. C’était aussi bon pour les yeux ». En mer, il mangeait un thon cru ou des crevettes crues accrochées à l’herbe jaune du Gulf. 

Le Vieil Homme Et La Mer d’Ernest Hemingway nous décrit la patience et le déterminisme. Il surveille et attend la secousse de la babine avec un chapeau de paille sur la tête. Des heures passent à attendre un lourd poisson à mordre l’hameçon ! Il attend sa montée : au crépuscule, sinon à la lune, sinon le matin. Son expérience fait bien sa preuve. En effet, sentant le poids « formidable » du poisson à l’autre bout du fil, « il ne s’exprimait point, parce que les chants de triomphe, ça risque de tout faire manquer ». Et voici sa technique quand il attrape une dorade: «De la main droite il retenait la grande ligne ; de la gauche il ramena la dorade. Chaque fois qu’il gagnait un morceau de ligne, il plaquait dessus son pied nu »  

Le vieil homme en mer s’associe parfaitement à son biotope

Le Vieil Homme Et La Mer d’Ernest Hemingway décrit aussi l’Amour du pêcheur pour sa vie en mer. Santiago aimait ce qu’il rencontrait en mer. Ainsi, il aimait les poissons volants, les hirondelles, la méduse et les petits poissons autour, et même les étoiles étaient ses amies. Il aimait aussi l’aigle de mer qui, lorsqu’il tourne en ronds, il indique au pêcheur qu’il avait trouvé un poisson ! Il rencontre aussi d’autres oiseaux tels que la fauvette, l’épervier, et le canard sauvage. Leur compagnie l’amusait et parfois il leur parle et ça lui fait chaud au cœur. Aussi, on verra les taches de plancton, l’herbe jaune qui produit une phosphorescence la nuit...

Pour les poissons, il les respectait, lui adressait la parole : « poisson, dit-il, je t’aime bien. Et je te respecte. Je te respecte beaucoup. Mais j’aurai ta peau avant la fin de la journée ».
Il se souvenait d’un couple de marlins : la femelle piégée luttait et le mâle tournoyait tout près. Puis, quand le vieux s’était emparé d’elle, le mâle avait réagit « le mâle fit un bond prodigieux hors de l’eau tout près de la barque afin de voir où était la femelle,  « qu’il était beau, qu’il était fidèle » ».
La mer, il l’embrassait d’un regard. Le ciel, il y connaissait les signes de l’ouragan, « les gens de la terre ne comprennent rien au ciel » pensait-il.

La lutte du vieux pêcheur en mer

Une bataille avait duré très longtemps entre le vieil homme et un énorme espadon. Il fallait supporter la haute tension de la ligne qui lui écorchait les mains ! Plusieurs étapes se sont passées, de jour et de nuit, et le vieux s’acharnait pour son but. Pour se faire encourager, il adressait des paroles à ses mains et à sa tête. Finalement, couvert de sueurs, mains blessées, abattu, il l’a eu! Mais, le combat continuait avec l’attaque de requins attirés par le sang écoulé. De l’espadon il n’en restait que la tête et l’arête, mais le grand homme du Gulf Stream avait aussi tué les requins par des coups de harpon!

La fin: sur terre

Pour Le Vieil homme Et La Mer d’Ernest Hemingway, c’était une très belle fin. De retour au port, il a senti l’immensité de sa fatigue. Il retrouve le gamin inquiet qui venait lui chercher à boire et à manger. Les pêcheurs mesuraient l’arête de l’espadon de Santiago, il mesurait 6 mètres de long. En effet, ils n’avaient jamais vu un pareil !





mercredi 16 octobre 2019

Croc-Blanc de Jack London : le loup fort, intelligent et fidèle


Croc-Blanc de l’auteur américain Jack London est un roman paru en 1906. C’est l’histoire d’un loup qui a vécu 4 grandes étapes. Premièrement il était louveteau né au Grand Nord américain, et à côté de sa mère, il a apprit les lois de la vie sauvage. Ensuite il a été capturé par des indiens, et il a apprit la soumission à son maître pour être un chien de traineau. L’homme était pour lui un dieu. Vendu, mal traité par un autre homme, il devint féroce, c’était le « loup combat » imbattable. Toutefois, Croc-Blanc a pu être sauvé un jour de cette atmosphère défavorable par Weedon Scott. Avec son nouveau maître, on verra la somme de l’adoration et de la fidélité avec l’intelligence de l’animal qui s’adapte et apprend les lois des humains !

La vie de l’animal sauvage dans le roman de Croc-Blanc de Jack London

A la forêt du Grand Nord, froid et silencieux, une louve sauvage était en fait, mi-louve mi-chienne. Jack London nous décrit entre autre le comportement des mâles en rivalité amoureuse vis à vis de celle-ci. Parmi les rivaux un seul restant sera le père de louveteaux nés dans une tanière. Le père mourut dans un combat avec une femelle de lynx qui protégeait sa progéniture par instinct maternel. Les petits moururent de faim et un seul survivait pour rester avec sa mère; ça sera notre héro. 

On suivra le louveteau dans son développement progressif. Il découvrait son milieu (tanière, animaux, branches) et classait les choses en « animées » et « non animées », « petites » et « grandes ». Il admirait sa mère et dépendait d’elle. On suivra l’évolution du sentiment de peur, les étapes d’apprentissage dans les aventures de chasse, et son progrès pour devenir fort et malin. Ainsi, il apprit des lois. La grande loi de l’alimentation était: la vie c’est "manger" ou "mangé". Ensuite il saisit les lois du plaisir, les moments de bonheur, l’imprévu, l’épouvante…

Croc-Blanc quitte la vie sauvage pour vivre avec l’homme

Des hommes indiens l’ont rencontré et l’ont nommé en référence à ses crocs tous blancs ! Depuis, il demeura avec eux au camp. Etant émerveillé par « le pouvoir quasi divin » de ces « animaux-hommes », il était soumis à leur supériorité. Pour lui ils étaient des dieux. Son maître Castor-Gris lui a apprit la servitude et l’obéissance. Il fallait aussi différencier entre les dieux et comprendre la loi de la propriété. Il y avait eu un pacte : « Contre la possession d’un dieu de chair et de sang, il offrait sa liberté ». Donc, Croc-Blanc était nourri, sécurisé ET lui il protégeait son dieu et travaillait pour lui.
Par ailleurs, il était en conflit avec un jeune chien nommé Lip-Lip. Avec le temps il avait acquis une maturité, il devenait rusé pour piéger ce chien. A l’âge de 8 mois, on l’a harnaché au traineau, et il était plus fort et plus rapide que tous les chiens. A l’âge de 1 an, il était le chef de file de l’attelage, mais là il vivait dans une atmosphère de haine.

Le loup combat

Beauty Smith était un homme dangereux et Croc-Blanc en était persuadé. En effet, il a réussi à rendre Castor-Gris alcoolique pour qu’il soit obligé à lui vendre son loup contre des bouteilles. A deux reprises, l’animal fidèle a réussi à s’échapper pour rejoindre son ancien maître : « Il s’était donné à Castor-Gris et s’était donc toujours à lui qu’il appartenait ». Puni, il a du obéir, jouer des combats avec paris et Beauty Smith en gagna de l’argent. Il était toujours le grand favori. Croc-Blanc devint de plus en plus féroce, et la vie était pour lui un enfer !

Le maître bien aimé

Lors d’un combat difficile avec un bulldog, il finit par être abattu quand deux étrangers intervinrent pour séparer les combattants. C’étaient Weedon Scott, expert de prospection minière, et son compagnon. On a donc sauvé Croc-Blanc de cet enfer, mais il fallait un certain temps pour que Scott arrive à le soumettre et à le débarrasser de sa férocité.
Avec lui, Croc-Blanc a connu de nouvelles sensations. Il développa un grand attachement et un grand amour pour Scott. D’ailleurs il était terriblement triste en son absence, et il refusait même la nourriture ! Alors, il a du l’emmener avec lui en voyage au sud, pour l’accompagner dans sa résidence.

Au sud, le loup découvrait un autre environnement : rues, ville, vacarme. Il s’adaptait très bien avec chacun des membres de la famille, les domestiques et avec les animaux présents (chienne, lévrier, poules). Croc-Blanc ne comprenait  pas le langage parlé mais par l’expérience il savait déterminer sa conduite. Son intelligence était fascinante ! Il continuait à apprendre des lois de la vie communautaire. On cite : « Ce qui était le plus nécessaire dans cet inextricable labyrinthe de la civilisation, c’était la maitrise de soi, la capacité de refréner ses instincts ». Ainsi sa vie était agréable et facile.
Il a fait preuve de fidélité et vigilance quand il a attaqué un intrus qui voulait tuer le père de Scott par vengeance. Cet homme était bel et bien recherché par la justice !

Réflexion

L’histoire de Croc-Blanc met l’accent sur la question de l’origine d’un caractère. Tout au long du roman Jack London poursuit l’analyse de ce caractère.  Un comportement trouve son origine dans l’instinct, ou dans les acquisitions de l’environnement. A chaque étape de vie, on suit l’apprentissage du loup : de la nature, de sa mère, des chiens de l’attelage et de ses maîtres. Dans son caractère on trouvait les marques de l’hérédité et de l’environnement. Ainsi, l’homme l’a conditionné à un milieu différent du monde sauvage, pour cela il devait être un chien, et pas un loup.






mercredi 9 octobre 2019

Les Nuits Blanches de F. Dostoïevski: un dialogue d'amour dans quatre nuitées

Les Nuits Blanches de F. Dostoïevski est un court roman de moins de 100 pages. Le narrateur est un jeune homme vivant seul à Saint-Pétersbourg. Étant  solitaire et rêveur, il se contentait d’être ami avec les maisons et les visages des gens. Il était triste d’être seul, mais ainsi dans ses pensés incessantes, il aimait et "connaissait" tout dans cette ville. 
Une nuit il avait rencontré une jeune fille qui pleurait. Il était timide et à la fois il aimait trouver quelqu’un à qui parler. Alors il l'a abordé, et c'était le premier dialogue dans la première des quatre nuits de rencontre avec elle. 
On appelle les Les Nuits Blanches à Saint-Pétersbourg, une époque de l'été où le soleil se couche à 9 heures du soir et se lève vers 1 heure du matin. Durant ces nuits, il lui parlait de ses rêveries et de sa solitude, et elle lui racontait son chagrin d’être abandonnée par l'homme qu'elle aimait. 

Dans Les Nuits Blanches, les deux jeunes gens étaient heureux: l'un de son amour, et l'autre du désir d'essayer son bonheur! Dostoïevski donne à travers ce dialogue une analyse de sentiments et de pensées humaines, d'un homme et d'une femme qui se comprennent. 

La solitude du jeune homme à Saint-Pétersbourg

Dostoïevski commence le roman par les pensées du jeune homme triste d’être seul. Mais avec beaucoup d'innocence, il compensait ça avec une amitié avec tout ce qu'il rencontrait dans la ville. Il disait: "depuis huit ans que je vis à Pétersbourg, je n'est pas réussi à me faire un seul ami. Mais qu'est  ce qu'un ami? Mon ami, c'est Pétersbourg tout entier". Ainsi, il aimait étudier la physionomie des gens sur les quais et au jardin: "pas un ne me connaît parmi ces visages de connaissance, mais moi je les connais tous". Aussi, les maisons étaient ses amies, chacune le regarde avec les fenêtres et dit: "Bonjour! Comment vas-tu? Moi grâce à Dieu je me porte bien." 

Les Nuits Blanches de F. Dostoïevski: un dialogue durant quatre nuits  elle lui parlait de son chagrin d'amour, et lui il l'aimait

Première nuit: Dans la première des Nuits Blanches, à dix heures du soir, il rencontre une jeune fille qui pleurait au parapet du canal. Il l'aborde et, malheureux de solitude, il disait que ses rêves étaient des romans entiers et il rêvait de demander à une femme de lui parler seulement deux paroles. Alors elle accepta de le revoir le lendemain à la même heure. 
Deuxième nuit: Dans un long dialogue, il commençait par se présenter: "je suis un rêveur". Et il expliquait qu'il en faisait ainsi son propre monde à lui. Pour lui c'est triste que le temps passe sans avoir rien vécu, mais avec une vie à zéro il n'a rien à regretter. Mais, en ces moments il pensait bien à elle!
Ensuite, Nastenka lui raconta qu'elle était orpheline, et qu'elle vivait avec sa chère babouchka (grand-mère). Elle était enfermée, elle l'épinglait à sa robe pour l'obliger à étudier près d'elle! Un jour un nouveau locataire emménage, il lui donnait des livres et l'emmenait avec sa babouchka au théâtre. Amoureuse, elle l'abordait, et il promit de revenir après un an de voyage à Moscou pour la demander en mariage. Toutefois, le voila de retour sans rien manifester. 
Alors, il lui dicta une lettre à lui adresser, et les remerciements se suivirent réciproquement. Il disait:"Nastenka, il y a donc des gens que nous remercions d'avoir seulement traversé notre vie!".Finalement, il se chargea de remettre au locataire une lettre toute prête qu'elle lui a donné.
Troisième nuit: Le narrateur analyse les choses dans ses pensées: Il était heureux de pouvoir la revoir une troisième fois. "Comme le bonheur fait l'homme excellent! Il semble qu'on voudrait donner de son coeur, de sa gaieté, de sa joie. Et c'est contagieux la joie". Elle était grande joyeuse de le voir car elle attendait une réponse, et il imaginait qu'elle avait pitié pour son pauvre amour à lui! 
Au dialogue, elle disait qu'elle l'aimait car il n'était pas amoureux d'elle et qu'ils seront de très bons amis. Il fut blessé par ces paroles. Aussi, elle disait qu'il n'était plus rêveur, ainsi, il était bien guéri.
Quatrième nuit: Dans la dernière des Nuits Blanches, il revient mais sans aucune réponse du locataire. Elle pleura ce dur abandon. Puis, il déclara qu'il l'aimait, mais il préfère la quitter pour ne pas la faire souffrir de plus. Elle riposta et dit qu'elle aussi elle l'aimait, et que si son amour peut combler son chagrin alors elle l'accepterait. Mais, finalement, son bien aimé réapparait sur les lieux et elle partit avec lui!
Le matin: Une lettre lui parvient de Nastenka: elle se marie dans une semaine et elle remplit la lettre par des mots de pardon. Triste, il bénit un instant de joie passé avec elle!