vendredi 18 décembre 2020

Résumé du livre Le Rêve Et Son Interprétation de Sigmund Freud

 


Le Rêve Et Son Interprétation de Sigmund Freud est un ouvrage publié en 1899. Le livre compte 84 pages.

Le rêve est le résultat d’un travail qui transforme un contenu latent en un contenu manifeste. Dans ce livre Freud explique les procédés de ce travail psychique. L’interprétation du rêve vise à comprendre le lien entre les idées latentes et le contenu manifeste.  

L’origine du rêve selon les résultats de la psychanalyse de Freud

Le rêve est attribué à l’activité psychique du dormeur. Beaucoup de questions concernant le rêve restent sans réponse. Les philosophes et les médecins ont des hypothèses différentes quant ‘à l’origine du rêve. Mais le sentiment populaire croit au sens du rêve.

La psychanalyse a permis à Freud de tirer des conclusions. L’origine du rêve plonge dans l’inconscient. En effet Freud a appliqué la méthode psychanalytique d’étude de l’angoisse dans l’interprétation du rêve. Comme exemple il propose l’interprétation de son propre rêve dans ce livre.

« Je puis dès maintenant concevoir le rêve comme un substitut de tout le contenu sentimental et intellectuel des associations d’idées auxquelles l’analyse m’a fait parvenir »

Le travail de rêve

  • La condensation, le déplacement dans le rêve

Freud explique que le contenu latent du rêve se transforme en un contenu manifeste (travail du rêve). Et par le travail d’analyse on passe du contenu manifeste au contenu latent. Ainsi il classe les rêves en trois catégories : raisonnables venants de la vie psychique consciente, raisonnables mais étonnants, et obscurs et absurdes.

Freud conclue que les rêves d’enfants, qui appartiennent à la première catégorie, sont des désirs non satisfaits et réalisés dans le rêve. Ils peuvent se voir chez l’adulte. En outre, dans les rêves incohérents, il se produit un travail de condensation et chaque souvenir apporte sa contribution. Freud expose plusieurs exemples d’interprétation de rêves.

Par ailleurs l’intensité psychique des représentations se transporte sur d’autres, ce qui rend difficile de comprendre les relations entre le rêve latent et le rêve manifeste. C’est le déplacement dans le rêve.

  • La représentation concrète/ la logique

Les idées latentes trouvent un moyen d’expression symbolique pour qu’elles deviennent susceptibles d’une présentation concrète. Le matériel de rêve subit une pression et une condensation puis un émiettement. Ensuite ces éléments fragmentés se reconstituent et la sélection élimine ce qui est impropre à la représentation concrète. On dirait que le rêve s’efforce de répondre à la logique.

Freud développe dans ce livre une interprétation d’un rêve absurde pour en ressortir la logique cachée.  

  • Révision finale du contenu du rêve

Elle a pour but de rendre le rêve intelligible. Il s’agit des rêves bien composés.

Principales conclusions du livre Le Rêve Et Son Interprétation

Il y a trois catégories de rêves. Le premier représente un désir non refoulé (infantile), le deuxième représente un désir refoulé déguisé, et le troisième représente un désir refoulé peu ou non déguisé.

Notre appareil psychique comporte une fonction consciente et une fonction inconsciente. A la limite il existe une censure qui ne laisse passer que ce qui est agréable. Ainsi les produits rejetés se trouvent en état de refoulement. Au sommeil cette censure s’affaiblie et les produits rejetés passent après un déguisement. Les processus de travail du rêve décrits concourent au compromis.

 

samedi 12 décembre 2020

Résumé de Cinq Leçons De Psychanalyse de Sigmund Freud

 


Cinq Leçons De Psychanalyse de Sigmund Freud est un ouvrage qui reprend cinq conférences prononcées par l’auteur en 1909 à la Clark University aux Etats-Unis. Il compte 65 pages.


Les Cinq Leçons De Psychanalyse de Sigmund Freud

Première leçon

Dr Joseph Breuer, de Vienne, soigna une malade atteinte d’hystérie, la jeune fille Anna. Elle avait des troubles physiques et mentaux faits de contracture, anesthésie, des troubles des mouvements des yeux, des absences, des états de confusion et de délire, et d’autres signes. C’est un trouble connu sous le nom d’hystérie caractérisé par un état capable de simuler des troubles graves sans mettre la vie en danger (il n’y a pas d’affection organique). Ces symptômes sont apparus quand elle soignait son père.

D’habitude les médecins accordent peu d’intérêt à l’hystérie, mais cette fois Dr Breuer a suivi une démarche différente. En effet il l’a mise dans une sorte d’hypnose et elle s’était mise à raconter des fantaisies d’une tristesse. Elle parlait d’une jeune fille près de son père malade. Ensuite elle s’est améliorée pendant des heures. C’est un nouveau genre de traitement appelé le talking cure. Ce médecin a réussi à supprimer les symptômes d’hystérie. En fait les symptômes étaient comme les résidus de traumatismes psychiques. Après des années les expériences de Freud concordèrent avec celles de Dr Breuer.

« L’hystérie de conversion n’est pas autre chose qu’une expression des émotions exagérées et qui se traduit par des moyens inaccoutumés »

Deuxième leçon

Charcot, en France, a peu près à la même époque, avec Pierre Janet, faisait de la recherche sur l’hystérie.

« D’après cet auteur, l’hystérie est une forme d’altération dégénérative du système nerveux qui se manifeste par une faiblesse congénitale de la synthèse psychique ».

C'est-à-dire que l’hystérique ne peut pas soutenir dans un même faisceau plusieurs phénomènes psychiques et il se trouve obligé de faire une dissociation mentale (dédoublement de la conscience).

Freud procédait avec ses malades sans faire d’hypnose pour faire le lien entre des scènes oubliées et les symptômes. Mais c’était un procédé difficile à pratiquer comme technique définitive. En effet il y a une force qui empêche les souvenirs d’être conscients et cette force maintient l’état morbide.

« La suppression de cette force s’est montrée indispensable au rétablissement du malade ». 

En plus, selon Freud, cette résistance est celle qui a provoqué le refoulement de l’incident pathogène vers l’inconscient. Donc le concept de Freud diffère de celui de Janet, il considère qu’il y a un conflit entre le conscient et l’inconscient et non pas qu’il y a une inaptitude mentale à la synthèse.

D’autres malades hystériques ont un désir refoulé qui existe dans l’inconscient et qui cherche l’occasion à se manifester. Le symptôme en est le substitut dans le conscient.

Troisième leçon

Quand Freud demande de son malade de dire ce qui lui vient dans l’esprit, les idées survenant ne correspondent pas forcément à l’évènement recherché. En fait, plus la force de refoulement est forte plus la déformation de l’idée dans son passage de l’inconscient au conscient est forte. Cette déformation est un substitut, une allusion.

« Ces idées spontanées…représentent en quelque sorte, pour le psychanalyste, le minerai dont il extraira le métal précieux par de simples artifices d’interprétation ».

Les deux autres moyens de sonder l’inconscient sont l’interprétation des rêves et celle des erreurs et des lapsus.

« Quand on me demande comment on peut devenir psychanalyste, je réponds :par l’étude de ses propres rêves ».

« Nos rêves ressemblent intimement aux productions des maladies mentales, d’une part, et que, d’autre part, elles sont compatibles avec une santé parfaite ». 

Il y a des idées oniriques dans l’inconscient qui se défigurent avant de passer dans le rêve. Et de la même façon se passe la défiguration qui précède la naissance des symptômes hystériques.

Pour considérer les idées latentes il faut faire l’analyse des rêves selon la technique psychanalytique décrite.

En outre, certaines erreurs comme les erreurs de lecture, les maladresses ainsi que les gestes qu’on accomplie sans remarquer tels que tripoter des doigts, sont en fait des réflexions des complexes refoulés.

Quatrième leçon

Freud parle d’un facteur psychologique sexuel qui remonte à l’enfance et qui est en grande partie responsable de la maladie. La recherche psychanalytique remonte jusqu’à la puberté et la première enfance pour rencontrer des évènements qui expliquent la sensibilité à des évènements ultérieurs. Et Freud considère que ce sont des désirs sexuels de l’enfant.

En outre il y a des éléments sexuels dans la relation entre l’enfant et ses parents. Le garçon désire se mettre à la place du père et la fille à la place de sa mère. Ainsi naissent des sentiments tendres et aussi hostiles. Le complexe ainsi formé se trouve refoulé dans l’inconscient. Il constitue « le complexe centre de chaque névrose ». Le mythe du roi Oedipe  qui tue son père pour prendre sa mère comme femme représente le désire infantile.

Cinquième leçon

La maladie survient quand il y a des obstacles ou des troubles d'adaptation qui engendrent l'insatisfaction de besoins érotiques dans la réalité.

Au cours du traitement psychanalytique du névrosé, le malade subit un transfert d’anciens désirs devenus inconscients. Ensuite la psychanalyse intervient pour rendre ces désirs inconscients inoffensifs.

dimanche 6 décembre 2020

Les Huit Montagnes de l’auteur italien Paolo Cognetti: pour aimer la vie en montagne

 


Les Huit Montagnes de l’auteur italien Paolo Cognetti est un roman paru en 2016. Il a obtenu le prix Strega 2017. Anita Rochedy a fait la traduction française. Il compte 284 pages

Pietro, de Milan, est allé avec ses parents  pour découvrir les vallées rocheuses de l’ouest. Là-bas, il a fait la connaissance de Bruno, de son âge, avec lui il s’aventurait en montagne. Après des années, Pietro revient et construit une maison avec l’aide de Bruno. Ce dernier entama une exploitation d’alpage et Pietro s’habitua à la solitude. Les deux aimaient la vie en montagne. En outre, Pietro faisait des voyages en Népal à la découverte des montagnes d’Himalaya. Il fut fasciné !

Dans ce roman, on sera emmené en montagne, voir le glacier, les prés, les rives, les buissons, les cascades, le feu de bois, le foin, les rochers…Aussi, on verra la mare, le sentier, le bois, l'alpage, le ruisseau, le fleuve, le vallon,les vallées, les végétations, le torrent, le lac…On vie avec les personnages la vie en nature, en montagne ! C'est plein de phrases longues descriptives de la nature, des longues escalades, et des activités des montagnards. 

Première partie : montagne d’enfance

Pietro avait 11 ans quand ses parents louèrent une maison au village de Grana dans l’embranchement des vallées de l’ouest. L’enfant change de rythme : 

« que je prenne le vent et le soleil, et perde enfin un peu de ma délicatesse citadine ». 

Il explorait le torrent, regardait le berger Bruno, de son âge, il le suivait pour voir les truites qui chassaient. Finalement les deux enfants devenaient amis. Entre autres ils s’aventuraient dans l’exploration des maisons abandonnées de Grana.

Un samedi, le père monta de Milan et décida d’emmener son fils Pietro avec lui en montagne. Pour cela il suivait les règles de marche : 

« un, on prend un rythme et on le tient sans s’arrêter ; deux, on ne parle pas ; trois, aux croisements, on choisit toujours la route qui monte ».

Ils traversaient la forêt et passaient par des villages abandonnés. Pietro aimait la montagne : 

« Moi, j’étais attiré par la montagne qui venait après : prairie alpine, torrents, tourbières, herbes de haute altitude, bêtes en pâture. Plus haut encore la végétation disparaît, la neige recouvre tout jusqu’à l’été et la couleur dominante reste le gris de la roche, veiné de quartz et tissé du jaune des lichens »

Deuxième partie : la maison de réconciliation

Le père mourut quand Pietro avait 31 ans. Ce dernier vivait seul à Turin après avoir interrompu ses études universitaires. Il s’était inscrit dans une école de cinéma. Le père avait acheté un terrain en montagne et son fils en fut l’héritier. Pour cela Pietro monta seul à Grana en voiture après des années d’absence. Il a vu ce paysage:

« Dans le ciel nocturne, des formes blanches renvoyaient comme de la lumière. Je mis un moment avant de comprendre que ce n’étaient pas des nuages mais les montagnes encore enneigées ». 

Bruno conduisait son ami vers la propriété héritée, c’était une ruine. De son vivant le père voulait y construire une maison. Bruno encouragea Pietro à s’y mettre pour accomplir le désir de son père décédé. Ainsi ils commencèrent le chantier au mois de Juin après la fente de la neige. Pietro devint un apprenti maçon. Voici sa description du lac:

« Le lac en contrebas ressemblait à de la soie noire, avec le vent qui la dentelait »

Pietro éprouvait une joie à grimper dans un monde de pierres. Aussi il se rappelait de son père.

« Je pouvais encore reconnaître chaque cime une à une. Je les observais, en fumant, d’est en ouest, et me remémorais chacun de leurs noms. Je me demandais à quelle altitude je pouvais bien être, parce qu’il me semblait avoir franchit les trois mille sans rien sentir dans le ventre… »

Au mois d’Aout, Pietro s’installait dans la maison en construction. Il se déshabituait rapidement de la civilisation.

Troisième partie : Hiver d’un ami

Un vieux Népalais qui emportait des poules vivantes, lui parlait des huit montagnes. En effet, il a fait un schéma représentant le centre du monde qui était le sommet de Sumeru, et qui était entouré par huit montagnes et huit mers ! Ce sommet se confondait avec la maison bâtie par les deux amis !

D’où, Pietro envisagea un voyage au Népal, vers l’Himalaya. Il décrivit les paysans à faire la moisson. En plus il décrivit les sommets d’Himalaya, les cascades, les glaciers, l’eau, les plantes et les animaux.

Bruno s’engagea dans l’élevage de vaches. Il faisait la traite de lait à la main et en faisait du fromage. Il adorait sa vie de fermier. Quant ‘à Pietro, il s’habituait à être seul ou escaladait la montagne avec Bruno.

De retour au Népal, Pietro tournait des documentaires et il voyait toutes sortes de gens en montagne. Puis il revint en Italie en 2010 pour constater que l’alpage de son ami devenait plus animé et que ce dernier était devenu père.

De nouveau à Népal, sa mère lui envoya une lettre annonçant la faillite de Bruno après des difficultés financières. En plus sa femme l’avait quitté en emportant sa fille. Alors après un téléphone Pietro se décida de revenir pour soutenir son cher ami.