vendredi 22 octobre 2021

Aperçu du chef d’œuvre de Victor Hugo, Les Misérables: misère, héroïsme, révolution



 

Les Misérables est un chef d’œuvre de l’auteur français Victor Hugo (1802-1885), paru en 1862. Ceci est un aperçu du contenu du livre abrégé par Marie-Hélène Sabard qui compte 317 pages.

Dans ce roman Victor Hugo décrit la souffrance de la classe populaire française après la révolution : mère célibataire, bâtarde, pauvreté, vol…Il retrace l’héroïsme de Jean Valjean qui éleva une enfant, sauva des vies, alors que c’est un ancien forçat. Aussi, on évoque la bataille de Waterloo et les émeutes de Paris en 1832. A côté des misérables, une histoire d’amour avait bien aboutit.

Première partie du roman Les Misérables de Victor Hugo : Fantine

Un soir, en 1825, un homme nommé Jean Valjean apparut à l’évêque de Digne; il était libéré du bagne. Alors il fut logé. Il avait fait dix neuf ans de bagne pour avoir volé un pain et fait plusieurs tentatives d’évasion. Il jugea que son châtiment était une iniquité. Alors il vola l’argenterie de l’évêque. Ce dernier l’a protégé et lui a cédé l’objet volé. Après s’être emparé d’une pièce de monnaie à un enfant, il sentit qu’il était un misérable.

A Montfermeil, une gargote était tenue par les Thénardiers. Fantine, mère célibataire, passait devant cette auberge après avoir quitté Paris, abandonnée par son amant, demeurant seule et sans revenu avec sa fille de trois ans, Cosette. Alors les Thénardiers acceptèrent de garder l’enfant pour sept francs par mois. Mais ils la maltraitaient.

Fantine était arrivée à Montreuil-sur-Mer où tout le monde vénérait le maire, Mer Madeleine, qui était riche et étranger, sauf Javert qui était un homme de police. Mer Madeleine a pris en charge cette misérable femme, avec son enfant.

En fait, Mer Madeleine n’était autre que Jean Valjean qui avait subi une transfiguration. Au palais de la justice, il assista au procès d’un accusé de vol estimé être Jean Valjean le recherché. Alors, il prouva son identité auprès des témoins. Il fut arrêté et la misérable Fantine mourut.

Deuxième partie : Cosette

A Toulon, on croyait Jean Valjean mort, mais il était fugitif. Ensuite, étant voyageur, il a sauvé Cosette des Thénardiers contre une somme d’argent et a rejoint Paris. L’enfant avait huit ans.

« C’était la deuxième apparition blanche qu’il rencontrait. L’évêque avait fait lever à son horizon l’aube de la vertu ; Cosette y faisait lever l’aube de l’amour ».

Les deux vivaient heureux dans une masure. Ensuite Fauchelevent, que Jean Valjean avait sauvé la vie auparavant, les a abrités, il était jardinier au couvent. Par ailleurs il fallait fuir Javert qui était sur sa piste.

Troisième partie : Marius

Gavroche était un enfant de onze à douze ans, issu d’une famille misérable, jeté dans la vie d’un coup de pied par ses parents.

Mer Gillenormand était un vieillard, bourgeois, vivant avec sa vielle fille et son petit-fils, Marius, c’est le fils de sa cadette qui était mariée puis morte. L’enfant avait sept ans. C’était le fils du colonel Georges Pontmercy, qui fut obligé à céder son fils à son grand-père. Avant sa mort, le colonel a écrit à son fils qu’un certain Thénardier lui avait sauvé la vie à la bataille de Waterloo. Marius grandit et entra à l’école de droit. Mais à force de pitié pour son père il a quitté la maison de son grand-père et il habita dans la même masure que Gavroche.

Marius, à vingt ans, était sans sous, humilié. Il habitait la chambre de son ami Courfeyrac.

« La pauvreté met tout de suite la vie matérielle à nu et la fait hideuse ; de là d’inexprimables élans vers la vie idéale ».

« De l’égoïsme de l’homme qui souffre, il passe à la compassion de l’homme qui médite. Un admirable sentiment éclate en lui, l’oubli de soi  et la pitié pour tous».

Marius s’était habitué à voir au Luxembourg un homme de soixante ans avec une jeune fille qui lui attirait l’attention. On avait nommé l’homme Mer Leblanc.

Les Jondrettes, les voisins de Marius, étaient des misérables qui cherchaient de l’aide. Marius a vu entrer dans leur masure Mer Leblanc, leur bienfaiteur, et la fille à qui il pensait ! Marius découvrit que Jondrette était, en fait, Thénardier !

Quatrième partie : L’idylle rue Plumet et l’épopée rue Saint-Denis

En 1832 quelque chose de terrible se préparait, dans la suite de la révolution de Juillet.  Au Luxembourg, Marius revit Cosette, ils s’aimèrent.

Au printemps de 1832, l’étincelle fut la mort du général Lamarque. Une fusillade éclate. Au cours d’une agitation armée de la rue, Javert fut saisi.

Par ailleurs, Jean Valjean a su que Cosette et Marius étaient amoureux, et que Cosette cachait son amour.

Cinquième partie du roman Les Misérables de Victor Hugo: Jean Valjean

Gavroche mourut par des coups de balles, alors qu’il chantait. Quant ‘à Javert, il fut libéré par Jean Valjean. Ce dernier s’est chargé de Marius qui était blessé et évanoui. Après un parcourt difficile, et quand il a connu l’adresse du grand-père de Marius, il l’emmena chez Gillenormand. Mais, Javert l’accompagnait !

Javert vivait une révolution dans son esprit. Jean Valjean, ce misérable, pesait trop.

« Un malfaiteur bienfaisant, un forçat compatissant, doux, secourable, clément, rendant le bien pour le mal, rendant le pardon pour la haine, préférant la pitié à la vengeance, sauvant celui qui l’a frappé, agenouillé sur le haut de la vertu, plus voisin de l’ange que l’homme, Javert était contraint de s’avouer que ce monstre existait ». 

Il mit fin à sa vie.

Enfin, découvrez dans le livre, le dévoilement des secrets et le sort de notre héros, Jean Valjean, et de Cosette.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

vendredi 17 septembre 2021

Bel-Ami de Guy de Maupassant : l’histoire d’un arriviste à Paris



Bel-Ami de l’auteur français Guy de Maupassant est un roman paru en 1885, il compte 351 pages. C’est l’histoire d’un arriviste, Georges Duroy, venant de la campagne et demeurant à Paris. Pas à pas il réussit à intégrer la haute société, devenir riche, avancer dans son métier de journalisme jusqu’à devenir un puissant personnage. Avec une malice noire il a côtoyé des femmes riches pour en tirer profit. Aussi, Guy de Maupassant décrit le milieu du journalisme et ses relations avec les politiciens.

 

Premier pas : Georges Duroy devient journaliste

Georges Duroy est en manque d’argent errant à Paris. Il est employé au bureau du chemin de fer du nord à quinze cents francs par an rien de plus. Il y rencontre son ancien camarade Forestier, marié et journaliste, qui l’aida à devenir aussi journaliste à La Vie Française.  Par ailleurs, au cours d’une soirée chez Forestier, Duroy sentait qu’il entrait dans une nouvelle vie. Il y rencontra :

Madeleine Forestier la femme de son ami

Clotilde de Marelle et sa fille

Mer Walter directeur du journal La Vie Française et sa femme née Basile-Ravalaw

Jacques Rival le chroniqueur

Norbert de Varenne le poète

Bel-Ami et sa maîtresse

Duroy était malin et débrouillard. Il avait réussi à côtoyer diverses personnes (ministres, agents de police, princes, courtisanes, cochers de fiacres…) devenant un remarquable reporter. Mais l’argent qu’il touchait était toujours insuffisant. Alors il se présenta un jour chez Mme de Marelle qui demeura sous l’obsession de son image.

Mme de Marelle devint sa maîtresse et il demeura content de tenir une femme mariée, une femme du monde parisien. Chez elle, Laurine, sa fille, le baptisa Bel-Ami. En outre, il finit par demeurer dans un appartement qu’elle avait loué pour eux. Elle l’aida quand il était en manque de sous.

Bel-Ami avance

Ensuite, il devint ami avec Mme Forestier et chercha à pénétrer la maison de son patron Mer Walter. Il fut nommé chef des échos à La Vie Française. Aussi, en allant dîner chez les Walters il avait le sentiment d’être un nouvel homme. Voici un passage descriptif d’une nuit de Paris :

« Paris était presque désert cette nuit-là, une nuit froide, une de ces nuits qu’on dirait plus vaste que les autres, où les étoiles sont plus hautes, où l’air semble apporter dans ses souffles glacés quelque chose venue de plus loin que les astres ».

Et dans un passage le poète parle de solitude :

« Une sorte de fièvre m’envahit, une fièvre de douleur et de crainte, et le silence des murs m’épouvante. Il est si profond et si triste, le silence de la chambre où l’en vit seul. Ce n’est pas seulement un silence autour du corps, mais un silence autour de l’âme, et, quand un meuble craque, on tressaille jusqu’au cœur, car aucun bruit n’est attendu dans ce morne logis »

Sa femme

Madeleine Forestier, de Cannes, lui envoya une lettre le suppliant de venir le soutenir car son mari était mourant. Il répétait : « Je ne veux pas mourir ! ». Après la mort de son ami, Bel-Ami pensa à la conquête de sa veuve qui détenait ainsi une bonne somme d’argent et ils se marièrent.

L’idée de la mort :

« Ils le regardèrent moins souvent, accoutumés déjà à l’idée de cette mort, commençant à consentir mentalement à cette disparition qui, tout à l’heure encore, les révoltait et les indignait, eux qui était mortels aussi.»

Rédaction politique et Mme Walter

En outre Bel-Ami hérita les fonctions de Forestier au journal. Il se chargea de la rédaction politique à La Vie Française et il devenait célèbre dans les groupes politiques. Le député Laroche-Mathieu était l’un des principaux actionnaires du journal, et favori pour devenir ministre. Duroy le soutenait et continuait l’œuvre de Forestier. En plus, il était joyeux de renouer avec son ancienne maîtresse après un moment de séparation et puis de côtoyer Mme Walter la femme de son patron.

Madeleine Forestier usait de l’influence politique de Bel-Ami pour attirer chez elle les femmes de sénateurs et des députés qui avaient besoin du soutien de La Vie Française. Le ministre des affaires étrangères venait apportant des renseignements à Duroy ou à sa femme.

Par ailleurs, Mme Walter informa Duroy d’une grosse affaire qui se prépare dans l’ombre et qui lui ferait gagner de l’argent. Alors il demanda à Mme de Marelle de réclamer à son mari une intervention en rapport avec l’affaire. Hélas cette dernière découvrit sa trahison.

Riche, rédacteur en chef, et remarié

A la mort du compte de Vaudrec, ami des Forestiers, solitaire, le testament indiquait que toute sa fortune allait à Madeleine Duroy. Bel-Ami exigea, suite à une maligne réflexion, qu’elle lui céda la moitié de l’héritage. Walter devenait beaucoup plus riche que lui et ça l’énervait.

Il surprend sa femme en délit d’adultère avec Laroche-Mathieu et divorça. Ensuite, il a su se faire aimer par Suzanne la fille de Walter. Avec une tactique il a pu par la suite l’épouser ! Et il devenait rédacteur en chef de La Vie Française, lui qui était le fils de deux pauvres paysans de Canteleu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

vendredi 23 juillet 2021

Le Tour Du Monde En Quatre Vingt Jours de Jules Verne: la pari d'un gentleman anglais

 


Le Tour Du Monde En Quatre Vingts Jours de Jules Verne (1828-1905) est un roman paru en 1872. Le livre compte 376 pages. C’est l’histoire d’un gentleman anglais  nommé Phileas Fogg, qui alla avec son domestique faire Le Tour Du Monde En Quatre Vingt Jours. Fix, un inspecteur de police, le suivit durant son voyage le croyant un voleur.

Fogg s’embarqua sur des paquebots, des trains, des navires, un éléphant, un traîneau, pour arriver dans les délais, suivant cet itinéraire :

Londres-Paris-Turin-Brindisi-Suez-mer Rouge-Aden-mer des Indes-Bombay-Allahabad-Bénarès-Calcutta-Singapore-Hong Kong-Yokohama-San Francisco-Omaha-New York- Queenstown-Dublin-Liverpool-Londres.

 

Le pari

Phileas Fogg était un beau gentleman de la haute société anglaise vivant à Londres en 1872. Il était riche, mystérieux et méthodique. Il paria sur la somme de vingt mille livres qu’il ferait Le Tour Du Monde En Quatre Vingt Jours. Accompagné par son domestique, Jean Passepartout le français, il prit le train de Londres vers Paris.

L’inspecteur de police

Fix était un agent de la police anglaise envoyé à Suez pour y surveiller les voyageurs après le vol commis à la banque d’Angleterre. Là-bas Fogg fit un passage embarqué sur le Mongolia après avoir été à Paris, Turin, Brindisi. Fix pensa que Fogg serait le voleur recherché quand il interrogea Passepartout sur son maître. Alors il s’embarqua à bord du Mongolia se dirigeant vers Bombay.

« Mais la mer Rouge est fort capricieuse et trop souvent mauvaise, comme tous ces golfs étroits et longs. »

 

A bord du Mongolia

Passepartout et Fix causèrent souvent ensemble au bord du Mongolia. En outre on était ravi par les contemplations :

« On eut connaissance de Moka, qui apparut dans sa ceinture de murailles ruinées, au-dessus desquelles se détachaient quelques dattiers verdoyants. Au loin, dans les montagnes, se  développaient de vastes champs de caféiers »

Le sauvetage d’une femme indienne dans le Tour Du Monde En Quatre Vingt Jours

A Aden, Passepartout découvrit les magnifiques citernes et se disait : 

« Je m’aperçois qu’il n’est pas inutile de voyager si l’on veut voir du nouveau ».

Ensuite à Bombay il assista à un carnaval religieux. Au bord du train allant vers Calcutta on observa des temples, des jungles, des éléphants et des pagodes. Fogg, Passepartout et leur compagnon s’aventurèrent sur le dos d’un éléphant dans la forêt. Ils ont assisté à une cérémonie religieuse indoue qui prépare le sacrifice de la femme d’un homme mort. Ainsi Fogg réussit à sauver la femme. Pour cela ils furent arrêtés par la suite à Calcutta et libérés sous caution.

Vers Hong Kong puis vers San Francisco

Au bord du paquebot le Rangoon on voyait le panorama des îles : 

« D’immenses forêts de lataniers, d’arecs, de bambousiers, de muscadiers, de tecks, de gigantesques mimosées, de fougères arborescentes,  couvraient le pays ». 

Quant ‘à Fix il était à bord et il espérait pouvoir arrêter Fogg à Hong Kong avant qu’il fasse son Tour Du Monde En Quatre Vingt Jours. Débarqués sur cette ville, il joua un tour à Passepartout pour pouvoir retenir Fogg encore quelque temps à Hong Kong pour l’arrêter. Toutefois le gentleman a trouvé une issue pour rejoindre Shangai par bateau. Par contre Passepartout s’embarqua à bord du Carnatic pour atteindre Yokohama sans aucun sou dans les poches. Là-bas il rencontra son maître et ils s’embarquèrent au bord d’un paquebot en direction de San Francisco. 

Traîneau à voile et train vers New York dans Le Tour Du Monde En Quatre Vingt Jours

Ils passèrent une journée à la curieuse ville de San Francisco puis montèrent le train vers New York. Mais la marche du train à été interrompue par une attaque de bande. Passepartout fut prisonnier avec deux autres voyageurs et Fox avait réussi à les ramener. Ainsi il était en retard de vingt heures pour son Tour Du Monde En Quatre Vingt Jours. Alors on utilisa un traîneau à voiles qui filait sur la neige durcie vers Omaha. Là-bas ils prirent le train vers Chicago puis un autre train vers New York.

En Angleterre

Ayant raté le paquebot pour Liverpool, Fogg et ses compagnons montèrent à bord d’un navire de commerce contre une grosse somme d’argent. Il arriva à Queenstown. Le groupe prit le train vers Dublin puis un navire à vapeur vers Liverpool. Là, Fix arrêta Fogg qui demeura en prison. Gagnera-t-il son pari ? Découvrez la fin !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

samedi 13 mars 2021

L'attaque Du Moulin et Les Quatre Journées de Jean Gourdon d'Emile Zola

 


L’attaque Du Moulin d’Emile Zola est un court récit paru pour la première fois en 1880. Le livre compte 159 pages regroupant L’attaque Du Moulin et Les Quatre Journées De Jean Gourdon. Ce sont des récits simples comportant de très beaux passages descriptifs de la mère nature. Il y a deux thèmes en commun : l’amour et la guerre.

L’attaque Du Moulin

Au village de Rocreuse à Lorraine, le moulin du père Merlier était en fête : il devait fiancer sa fille Françoise avec Dominique. Le soir où le père Merlier a annoncé le mariage de sa fille dans un mois, un vieux paysan déclara que l’empereur a annoncé la guerre à la Prusse (Allemagne). Après un mois les prussiens s’avançaient vers le village. Alors les soldats sont venus se préparant à se battre et le père Merlier annonça qu’il ne mariera pas sa fille au jour prévu. En effet les soldats campaient dans la cour du moulin.

Une fusillade continua entre les soldats français et les prussiens. Les deux fiancés étaient cloués par l’anxiété du spectacle. Le moulin fut criblé de balles. Aussi il y a eu des morts et des blessés. Dominique aussi se mit à tirer des coups de feu bien visés contre les prussiens.

Soudainement les prussiens entrèrent et prirent Dominique en otage. Ensuite l’officier annonça qu’il sera fusillé. Les prussiens campèrent dans la cour.

Françoise a réussi à pénétrer, par la fenêtre, la chambre de détention de son fiancé. Ainsi elle lui expliqua un petit plan pour s’en fuir qu’il exécuta. Le lendemain l’officier réclama à Françoise de trouver Dominique sinon il tuera son père. Elle le trouva, mais elle revint seule et Dominique apparut guidé par une tierce personne. Il fut tué par des balles.

Juste après, les français arrivèrent et l’attaque du moulin se faisait maintenant par des français. La bataille entraina de sérieux dégâts et le père Merlier murut. 

Les Quatre Journées De Jean Gourdon

Le narrateur, Jean, après la mort de sa mère, occupait une chambre chez son oncle Lazare, curé du hameau de Dourgues. Il aimait la rivière où il attendait le passage de Babet, la grande fille brune. Il la vit balançant ses jupes. Mais l’oncle les vit ensemble et se fâcha. Il lui expliqua les bienfaits de la nature environnante qu’il aimait tant. Ensuite Jean partit faire la guerre au grade de sergent.

« A chaque soldat qui tombait, je faisais un pas de plus vers la mort, je me rapprochais de l’endroit où les boulets ronflaient sourdement, écrasant les hommes dont le tour était venu de mourir »

Jean fut blessé au milieu d’un tas de cadavres. Pourtant il a réussit à lire la lettre de son oncle. Il vit le colonel blessé sur le champ de la bataille alors il eut de la force :

« Je me sentais tout autre depuis que nous étions deux à lutter contre la mort ». 

Ainsi, ensemble ils avancèrent difficilement pour atteindre l’ambulance (hôpital militaire mobile).

Quinze ans se sont passés depuis son mariage avec Babet, il devint un riche cultivateur. Il y avait un bonheur continu. Toutefois Babet était stérile. Un jour son oncle lui expliqua :

« Les feuilles vertes renaissent chaque année des feuilles sèches ; moi, je renais en toi, et toi, tu renais dans tes enfants. Je te dis cela pour que la vieillesse ne t’effraie pas, pour que tu saches mourir en paix».

Jean sentait que ses vignes, débordantes de vie, étaient ses enfants. Les trois, Babet, Jean et oncle Lazare connurent la joie de l’enfantement quand Babet accoucha d’un garçon, Jacques.  Mais, le même jour, oncle Lazare mourut.

A dix huit ans Jacques était un brave paysan. Sa sœur Marie avait dix ans. 

« Nos enfants nous rendaient notre jeunesse ». 

Jean était content de voir son fils prendre bien la relève dans le travail des champs.

Pendant la fente de la neige, l’inondation était importante et a emporté les bêtes et la domestique ! Un toit d’un hangar effondré leur servit de radeau et ils quittèrent la maison. La vallée était devenue fleuve. Ainsi ils devaient se battre contre la rivière. Quel était leur sort ? Découvrez-le.

 

 

mercredi 10 mars 2021

Les Cerfs-Volants De Kaboul de Khaled Hosseini: la mission d'un réfugié afghan de retour à Kaboul

 




Les Cerfs-Volants De Kaboul de Khaled Hosseini est un roman paru en 2003. Il fut traduit de l’américain au français par Valérie Bourgeois et il compte 383 pages. Khaled Hosseini est né à Kaboul en Afghanistan en 1965 et a obtenu le droit d’asile aux Etats-Unis en 1980. Il nous raconte l’histoire d’Amir, musulman, qui a vécu son enfance à Kaboul avec Hassan le fils du domestique. Les deux enfants adoraient les combats de cerfs-volants. Amir et son père quittèrent le pays pour se réfugier aux Etats-Unis pendant la guerre. Après des années il reçu un appel de l’ami de son père au Pakistan. Arrivé là-bas, Amir s’engagea à une mission : trouver Sohrab, le fils d’Hassan. Désormais cet enfant était orphelin et c’était en fait son neveu !

Des souvenirs d’enfance à Kaboul dans les années 70

A San Francisco, en 2001, le narrateur, Amir, reçoit un coup de téléphone de Rahim khan, l’ami de son père, du Pakistan lui demandant de venir le voir. Il a pensé au passé, les années 70, quand il jouait avec Hassan, le fils du domestique Ali, dans la luxueuse demeure de son père, Baba, à Kaboul. Ali faisait partie de la communauté des Hazaras, des chiites, et Baba faisait partie des Pachtounes, des sunnites qui avaient opprimés les hazaras.

La mère d’Amir, mourut au cours de son accouchement et la mère d’Hassan l’a quitté cinq jours après l’accouchement. Alors les deux garçons furent allaités par une même femme.

En 1978 il y a eu un coup d’état communiste puis en 1979 les chars russes s’engouffraient dans les rues de Kaboul marquant le début d’une période sanglante.  Dans cette nuit-là c’était le renversement du règne du roi.

Assef, le fils d’un ami de Baba, était réputé par sa sauvagerie. Il avait des propos anti-hazars contre Hassan. L’hiver, l’école fermait et Amir et Hassan participaient à des combats de cerfs-volants. Hassan fut un soir violé par Assef sans que Amir puisse intervenir.

Amir avait fait un complot accusant Hassan de vol. Ensuite Hassan quitta la maison avec son père allant vers Hazaradjat.

1981, à l’âge de 18 ans

Amir et Baba quittèrent la capitale occupée par l’armée russe vers Djalalabad. Le camion qui allait les transporter de Djalalabad vers Peshawar (Pakistan) tomba en panne. Après une semaine les réfugiés prirent un camion-citerne vers Pakistan. Un souvenir agréable surgit : 

« Un vendredi après-midi à Paghman. Un champ vert pomme ponctué ça et là de mûriers en fleur. Je suis avec Hassan au milieu d’herbes folles qui nous arrivent aux chevilles. Je tire sur la ligne, la bobine se dévide entre ses mains calleuses et nous suivons du regard le cerf-volant dans le ciel. Nous n’échangeons pas un mot, non parce que nous n’avons rien à nous dire, mais parce que cela n’est pas nécessaire. Ainsi en va-t-il entre deux êtres quand chacun a été le premier à marquer la mémoire de l’autre. Des êtres nourris au même sein. »

Californie, les années quatre-vingt

Baba travaillait comme employé d’une station-service. Il avait du mal à s’habituer au mode de vie américain où personne n’a confiance en personne. Amir a reçu son diplôme de fin de ses études au lycée en 1983. Il a choisit d’étudier l’anglais pour devenir écrivain. Il connaissait des afghans qui avaient aussi fuit la guerre. Au marché, ils vendaient des produits de vide-greniers. Amir a abordé Soraya, la fille du général afghan Taheri, tout en considérant la culture afghane où l’honneur est sacré.

Baba fut atteint par un cancer de poumon inopérable. Malade, il alla chez le général demander la main de Soraya pour son fils. Alors celle-ci avoua à Amir qu’elle avait connu un homme avec-lequel elle vécut une période. Pourtant Amir insista à l’épouser. Et ils se marièrent selon la tradition afghane. Soraya, jeune marié s’occupa bien de Baba avant sa mort. Il eut des funérailles selon la tradition musulmane.

Amir était inscrit à l’université et travaillait comme gardien tout en se mettant à écrire son premier roman. Ainsi il parut en 1989, l’année quand les soviétiques se retirèrent d’Afghanistan, mais les combats continuèrent.

Après l’échec de la thérapeutique pour avoir un enfant, le médecin recommanda au couple l’adoption. Ce choix fut refusé par les afghans car dans leur culture on donnait une grande importance aux origines contrairement aux américains.

2001, une mission à Kaboul

Amir alla à Peshawar au Pakistan pour voir Rahim khan qui était malade. Ils parlèrent des talibans. Rahim, après le départ de Baba et Amir, habitait dans leur maison qu’il avait achetée, avec Hassan et sa femme qui avaient un garçon, Sohrab. Il aimait la lecture et les combats de cerfs-volants. En 1996 les talibans furent accueillis et ils interdirent ces combats.

Hassan avait écrit une lettre à Amir donnée à Rahim khan. Il disait que l’Afghanistan de leur enfance n’existe plus, les tueries sont incessantes. Un jour sa femme fut battue par un taliban pour avoir élevé la voie ! Ensuite Rahim khan raconta que les talibans ont tué Hassan et sa femme les considérant comme des menteurs et des voleurs. Sohrab fut confié à un orphelinat et Rahim khan demanda à Amir d’aller à Kaboul pour ramener Sohrab pour qu’il vive dans un orphelinat à Peshawar. En plus Rahim khan annonça qu’Hassan était le frère d’Amir.

 Ce dernier se prépara pour aller à Kaboul, entre-autre il s’est acheté une fausse barbe telle que voulaient les talibans. Il découvrit que ce n’était plus Kaboul de son enfance !

 « Des gamins jouaient dans les ruines d’un bâtiment dépourvu de fenêtres, au milieu de briques et de cailloux ; des vélos et des charrettes se faufilaient entre les chiens errants et les décombres ».

 Amir découvrit que Sohrab fut retiré de l’orphelinat par un taliban. Il alla au grenadier qu’il escaladait avec Hassan à l’enfance et trouva les mots gravés : « Amir et Hassan, les sultans de Kaboul ».

En outre Amir et son compagnon avaient assisté à la tuerie d’un couple par des lancées de pierre. Ils avaient pour crime l’adultère. Le taliban qui avait exécuté l’acte était l’homme recherché. Quand il le rencontra, Amir découvrit qu’il était Assef. Amir lui reprocha les atrocités commises au nom de l’Islam.

La fin

Finalement Amir avait réussi à emmener Sohrab après un affrontement avec Assef. Blessé, il fut hospitalisé à Peshawar. Là-bas il découvrit la lettre laissée par Rahim khan. Ensuite il alla avec Sohrab à Islamabad, ils y rencontrèrent la mosquée Shah-Faisal. Décidé à adopter son neveu, Amir s’adressa à l’ambassade américaine. Alors on lui a indiqué un avocat. La procédure serait difficile et implique la mise de l’enfant dans un orphelinat. Pour cela Sohrab a tenté un suicide !

Quel était le sort de Sohrab ? Découvrez la suite dans le livre.

dimanche 7 février 2021

Le Papillon Des Etoiles de Bernard Werber: une fuite de la terre vers une planète lointaine

 

Le Papillon Des Etoiles de l’auteur français Bernard Werber est un roman paru en 2006. Le livre compte 343 pages.

Un ingénieur dans une agence spatiale a réussit, dans un énorme projet, à construire un vaisseau spatial qui embarqua 144000 passagers. Ce vaisseau quittera la terre envahie par la surpopulation, la pollution et les guerres, pour atteindre une planète lointaine au bout de 1000 ans. Ce vaisseau a été baptisé papillon des étoiles car il avait une forme de papillon et propulsait par la lumière des étoiles.

Les générations se succédèrent dans le vaisseau, les guerres et les maladies ont aboutit à un reste de six personnes à bord. Un couple réalisa l’atterrissage sur la planète cible et fit naître des espèces vivants à partir d’œufs fécondés.

L’idée du papillon des étoiles

Elisabeth Malory a remporté le championnat du monde du tour du monde sur navire à voile.

Yves Kramer, ingénieur, était chargé de projets de voyages dans l’espace dans une agence spatiale. Sa voiture heurta Elisabeth et sa convalescence après l’accident dura longtemps.

Gabriel Mac Namarra était le plus riche au monde et était pionnier en informatique et génétique.

L’ingénieur s’est mis dans l’élaboration d’un projet spatial utilisant le principe de propulsion de la lumière. Après des semaines de travail la commission d’évaluation refusa son projet « Voilier Solaire » (VS).

Il rencontra Gabriel Mac Namarra et lui expliqua son projet : un vaisseau spatial propulsé par une grande voile pour atteindre la plus proche étoile en dehors du système solaire. On atteindrait une planète habitable. Le voyage devrait durer 1000 ans et pour cela on embarquerait 1000 hommes et 1000 femmes pour que plusieurs générations se succèdent.  Le multimilliardaire a accepté le projet et le nomma DE : dernier espoir pour sauver l’humanité.

Yves a fondé une équipe d’étude et a choisi de baptiser le vaisseau le papillon des étoiles.

Yves proposa de prendre comme capitaine à bord Elisabeth la navigatrice devenue infirme.

Adrien Weiss, biologiste-psychologue, proposa de créer une gravité artificielle comme celle de la terre en faisant tourner un cylindre autour d’un axe. En plus il donna une solution pour créer un cycle écologique complet.

L’équipe était forte : « Mac Namarra : le pouvoir, Kramer : l’invention, Weiss : la psychologie, Malory : la navigation »

« L’ampleur des défis leur donnait des ailes »

Le choix des cosmonautes

Ils étaient sur le point de créer une « nouvelle humanité ». Mais comment l’empêcher de reproduire ses erreurs ? On optera pour une sélection draconienne des passagers, selon les critères : autonomie, sociabilité, motivation, bonne santé, jeunesse, pas d’emprise familiale et une spécialité professionnelle. On a finit par sélectionner 144000 cosmonautes qui devaient s’exercer à la vie dans l’espace.

Contre le projet papillon des étoiles

Le gouvernement a su qu’un milliardaire a lancé un projet aéronautique. Alors il envoya des espions et des journalistes. Certaines catégories, les pays pauvres, les religieux, les politiciens, réclamèrent des droits. Des chefs d’états demandèrent l’arrêt du projet. Deux bombes incendiaires explosèrent mais on ne lâcha pas prise.

Plusieurs voies étaient contre le projet papillon des étoiles. En plus une loi fut votée interdisant de fuir dans l’espace sans autorisation.

La fuite

Pour fuir les gendarmes qui allaient prendre possession du centre spatial, l’équipe décida d’accélérer pour décoller avant leur arrivée. Ainsi en embarqua les 144000 passagers, les animaux, et les réservoirs d’air et d’eau.

Dans l’espace

Loin de la terre, le papillon des étoiles s’immobilisa en orbite géostationnaire. Elisabeth se chargea du pilotage des voiles et ils étaient en apesanteur. Le vaisseau s’étira par extension de cylindres pour atteindre 32 kilomètres de long et 500 mètres de diamètre. On déclencha le soleil artificiel et le phénomène de gravité artificielle. Alors les passagers se posèrent sur les parois. Ensuite on déploya le décor fait de forêt, collines, rivière et lac artificiels. Ensuite on quitta définitivement l’orbite terrestre.

Une énigme

Yves avait gardé l’emplacement de la planète d’arrivée dans un coffret qui ne s’ouvrira qu’après 1000 ans, pour la dernière génération du papillon des étoiles. La résolution d’une énigme permettra d’ouvrir le coffret.

Paradis-Ville

Les maçons travaillaient pour bâtir le premier village appelé « Paradis-Ville ». Après avoir déposé le végétal, le minéral, et l’habitat, on libéra les animaux. On créait le jour et la nuit artificiellement.

La vie dans l’espace

Après des mois, Elisabeth accoucha d’une fille baptisée Elodie et d’autres naissances ont eu lieu. Alors ont les appela « les Papilloniens ». On désigna Jocelyne Perez comme coordinateur des activités. Elle appliqua la règle des trois tiers du monde des fourmis sur les passagers du papillon des étoiles : un tiers d’agriculture, un tiers d’industrie et un tiers de création artistique.

Adrien Weiss avait une maison écologique en circuit fermé : 

« les ordures et leurs déjections servant de compost pour les végétaux, leur fermentation produisant du méthane utilisable pour les dynamos qui fournissaient l’électricité à la maison »

Plusieurs activités vitales se développèrent sur le papillon des étoiles à côté de la vie végétale et animale. On pensa après à fonder une constitution, une police et un gouvernement pour éviter de basculer vers la barbarie.

La succession des générations dans 1000 ans

Après 30 ans Yves mourut après avoir signalé à sa fille Elo-2 l’existence du coffre-fort et de l’énigme à résoudre pour l’ouvrir. Aussi il lui a montré les livres qu’il a écrits à propos du projet et à propos de l’ancien monde. Les autres membres de l’équipe dirigeante moururent.

Les rois se succédèrent et à chacun ses lois. Les générations se succédèrent et répétèrent les erreurs de leurs parents.

En l’an 1000, le papillon des étoiles était encore loin de sa destination. En 1251 le skipper Jocelyn-84 détecta une étoile. Mais à cause des guerres et des maladies, il n’y avait que 6 individus.

Trouver la planète cible

Il y avait plusieurs planètes autour de l’étoile trouvée. La seule jeune fille restante dans le papillon des étoiles, Elisabeth-15, a dit qu’il fallait résoudre une énigme pour ouvrir le gouvernail contenant la désignation de la planète à reconnaitre. L’énigme résolu, on arriva à ouvrir le coffre-fort et à se diriger vers la planète cible.

Ils arrivèrent à trouver trois livres écrits par Yves-1 contenant des instructions à suivre pour refaire une vie sur une autre planète. Ils découvrirent le vaisseau d’atterrissage, le moucheron 2, et les éprouvettes contenant des graines et des œufs fécondés de plantes et d’animaux. Elisabeth-15 a choisit Adrian-18 pour l’accompagner au moucheron 2.

Sur la planète étrangère

Le couple fit un atterrissage difficile, sur une île trouvée sur la planète couverte d’un immense océan. Ils découvrirent des dinosaures et en mangèrent. Aussi il y avait des arbres et une rivière. Ils construisirent un abri. Adrian sortait tous les jours pour la chasse, et Elisabeth entretenait la maison.

Ensuite ils se mirent à mettre les œufs fécondés de la Terre dans des couveuses et obtinrent des formes de vie terrestre.

Suite à une dispute Elisabeth quitta Adrian et alla en amont du fleuve. Après 4 mois Adrian découvrit le corps mort d’Elisabeth mordu par un serpent.

Selon le livre d’Yves, il fallait, pour accélérer la multiplication des cellules de l’œuf réfrigéré d’Homo Sapiens, il fallait ajouter les cellules souches de moelle osseuse fraîche. Alors il s’est extrait une cote et a réalisé une manipulation donnant après neuf mois un enfant vivant : Eya. Il lui raconta l’histoire du papillon des étoiles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


samedi 23 janvier 2021

Taxi de Khaled Al Khamissi: des conversations avec des chauffeurs de taxi du Caire

 


Taxi de l’auteur et journaliste égyptien Khaled Al Khamissi est un livre paru pour la première fois en 2007. Il fut traduit de l’arabe au français par Hussein Emara et Moïna Fauchier Delavigne. Le livre compte 190 pages.

C’est un livre qui regroupe cinquante-huit conversations tenues avec des chauffeurs de taxi du Caire entre 2005 et 2006. Chacune compte 3 à 4 pages. Il s’agit de sujets divers de la vie quotidienne de la grande ville du Caire. On y perçoit les difficultés de vie : pauvreté, pollution, surpopulation, banditisme, maladie…

En outre, certains sujets politiques sont abordés selon le point de vue des chauffeurs de taxi : la guerre en Irak, le conflit avec les israélien et les américains, les manifestations, les élections, certains personnages historiques de l’Egypte…

On cite et on implore Dieu souvent. Parfois il y a une note d’humour qui s’ajoute.

Résumés de quelques nouvelles du livre Taxi de Khaled Al Khamissi

  • 1.  Un vieux taxi racontait qu’un jour il était malade et en manque d’argent. Alors il sortit travailler. Un autre taxi tomba en panne et il se chargea d’embarquer son client, il venait d’Oman et allait à l’aéroport. Ce dernier a bénéficié de l’aide du petit fils du vieil homme pour faciliter les procédures douanières. Pour cela il lui donna 1000 livres. La leçon était : ni le pain ni l’argent ne t’appartient, tout appartient à Dieu.
  • 2.   Un taxi avait eu comme client un sergent de police en civile. Arrivé à destination il lui a demandé son permis. Alors le chauffeur lui a donné de l’argent. Le policier a eu vingt livres. Comme commentaire le chauffeur disait que le banditisme était partout.
  • 3.   Le narrateur, dans un taxi, s’est aperçu que la voiture s’était arrêtée et que le chauffeur s’était endormi ! Réveillé, la voiture faisait des déviations. Alors le narrateur criait et le chauffeur s’est excusé. Il lui a expliqué qu’il demeurait dans la voiture depuis trois jours ! En fait il avait juré à sa femme qu’il ne rentrerait pas chez lui qu’après avoir payé la mensualité de la voiture.
  • 4.   Dans une ville de haut niveau de pollution, le chauffeur de taxi fumait. Le narrateur lui a demandé de jeter sa cigarette. Alors le chauffeur lui a parlé de son habitude tabagique depuis le lycée. Il avait pensé qu’il fallait arrêter de fumer pour pouvoir se marier, mais l’habitude tabagique avait gagné.
  • 5.   Un chauffeur a raconté que le père des enfants qu’il emmenait à l’école fut emprisonné. Leur mère qui n’avait plus de quoi payer le supplia de les emmener en attendant la libération de son mari. Alors il s’est rappelé ce que disait son père : « Fais le bien et Dieu te le rendra ».
  • 6.   Un chauffeur de taxi avait vécu en Irak. Il disait que les irakiens étaient incroyables. Pendant le mois de Ramadan, il était dans un magasin et les voisins leur apportaient l’iftar pendant tout le mois. Le plateau était si grand qu’il fallait ouvrir les deux battants de la porte pour le faire passer.

 

 

vendredi 8 janvier 2021

La Bâtarde d'Istanbul: à la recherche des origines




La Bâtarde d’Istanbul de l’auteure turque Elif Shafak est un roman paru en 2006, il compte 378 pages. Il est traduit de l’anglais par Aline Azoulay. C'est une histoire turco-arménienne qui touche cinq générations.

Asya, la bâtarde d’Istanbul, fut élevée dans une famille de femmes. Elle a fait la connaissance d’Armanoush, la belle-fille de son oncle, qui était de mère américaine de père arménien. En effet, elle arriva à Istanbul à la recherche de son origine arménienne. La famille de son père était la descendance de survivants du génocide commis par les turcs de l’empire Ottoman contre la minorité arménienne de Turquie en 1915. La grand-mère d’Armanoush, Shushan, avait quitté son mari turc et son fils Levent pour rejoindre son frère arménien en Amérique. Levent était le père de Zeliha, la mère d’Asya !

Elif Shafak pose la question de la place de notre passé dans notre présent, et l’importance des origines. Faut-il que la bâtarde d’Istanbul cherche son père ? Faut-il qu’Armanoush cherche son identité arménienne, celle de ses ascendants ? Fallait-il que Shushan, arménienne, quitte son mari turc pour aller chez son frère arménien ? Fallait-il que Mustapha oublie sa culture turque quand il vivait en Amérique ?

C’est un récit passionnant, très réel, proche du lecteur. A côté du sujet principal, Elif Shafak nous régale avec de belles descriptions : dîner en couple, petit-déjeuner en famille, salon turc, promenade à Istanbul, sons au bord du ferry, Istanbul au petit matin..

Aussi, les détails seront appréciés: nourriture, paroles d’une chanson, une moustache, des tatouages, les titres de livres, un tapis, un bureau, une recette turque, une émission télévisée, un chat…

Les Kazanci

Zeliha Kazanci, d’Istanbul, osait sortit avec des mini jupes et des chemisiers ajustés. Elle avait dix-neuf ans quand elle était tombée enceinte hors mariage. Elle était la benjamine d’une fratrie de quatre sœurs.

Sa sœur Feride, était schizophrène. Les deux autres sœurs étaient Banu la grosse, et Cevriye, professeur d’histoire. La mère s’appelait Gülsüm et la grand-mère était Petite-Ma.

Les hommes de la famille étaient tous morts jeunes, frappés par une malédiction. Ainsi quand Gülsüm eut un garçon, Mustapha, il fut considéré comme un trésor. Elle l’envoya étudier en Arizona aux USA pour le protéger de la mort par malédiction.

Rose et les arméniens

Rose, américaine, divorça après un mariage avec un arménien, Barsam. Elle s'est remariée avec Mustapha, le turc. En fait, la famille arménienne de son ex-mari, les Tchakhmakhchian, réprouvait les turcs. Ils étaient les descendants de survivants du génocide des turcs contre les arméniens en 1915.

La bâtarde d’Istanbul et sa famille

Asya Kazanci, la fille de Zeliha, a su à l’âge de huit ans qu’elle était née bâtarde. Au fil des années elle comprit qu’elle avait une famille anormale. A dix huit ans elle a échoué une tentative de suicide. A dix-neuf ans elle se distinguait par sa rationalité. Elle était distante de sa mère et de ses tantes. Elle aimait la musique, la danse classique et la philosophie.

Tante Banu devint une voyante. Ensuite elle déclara vouloir se consacrer à Dieu et devenir comme les derviches d’antan. Ainsi elle s’enfonça dans sa solitude. Zeliha, toujours séduisante, a ouvert un salon de tatouage.

Armanoush

Armanoush, la fille de Rose, a vingt et un ans . Elle aimait se rendre chez les Tchakhmakhchian, pendant des mois, à San Francisco, ils étaient affectueux. 

Elle trouva refuge dans un cybercafé qui unissait des arméniens et des grecs descendants de Stambouliotes. Leur ennemi commun était « les turcs ». Ils abordaient la question de l’identité arménienne. Armanoush sentait son problème d’identité

 « Son enfance fragmenté l’avait empêchée de s’inscrire dans une lignée, de trouver son identité »

Elle leur exprima son désir de retrouver le passé des siens en Turquie, en voyageant à Istanbul chez la famille de Mustapha.

Petite-Ma

Elif Shafak évoque, par le personnage de Petite-Ma, la prière, le coran et la préservation du contre le mauvais œil.

Petite-Ma était jeune en 1923 lorsque sa mère, veuve, avait émigré à Istanbul. Elle se maria, à la traditionnelle, avec Riza Selim, ancien chaudronnier devenant fabricant de drapeaux. Il avait un fils de sa première femme qui l’avait abandonné, il s’appelait Levent. Ensuite Riza Selim a du choisir un patronyme : Kazanci. Son mari mourut de façon inattendue comme tous les hommes Kazanci. Ainsi Petite –Ma vint à croire au mauvais œil.

Armanoush à Istanbul

A la recherche de son identité arménienne,  Armanoush débarqua en secret à Istanbul chez les Kazanci. En effet elle était la belle-fille de Mustapha.

A Istanbul, Armanoush fut étonnée de voir Zeliha avec sa mini jupe et sa sœur Banu avec son voile ! Elle découvrit le charme du salon de la maison des Kazanci, les turcs:

« …une peinture à l’huile bucolique représentant un paysage trop pittoresque pour être réel, un calendrier illustré de photos de hauts lieux de la Turquie, une amulette contre le mauvais œil, un portrait d’Atatürk en smoking secouant son chapeau en direction d’une foule hors cadre. Tous ces souvenirs et ces nuances vives de bleu, de bordeaux, de vert océan, de turquoise donnaient à la pièce cette atmosphère lumineuse qui ne devait rien aux lampes ni au soleil. »

A table, elle remarqua des plats qui faisaient partie de la cuisine arménienne. Armanoush expliqua que son arrière grand-père était sur la liste des intellectuels arméniens à éliminer. Et elle raconta l’histoire de la déportation de sa famille arménienne par les turcs de l’empire Ottoman en 1915. En outre elle était amie avec la bâtarde d'Istanbul.

Le passé et le présent

« Pour les Arméniens, le temps était un cycle au cours duquel le passé s’incarnait dans le présent et le présent donnait naissance au futur. Pour les Turcs, le passé s’arrêtait en un point précis, et le présent repartait de zéro à un autre point. Entre les deux, il n’y avait que du vide »

A la place de la maison de grand-mère Shushan, la grand-mère d’Armanoush, il y avait un immeuble. Un chef cuisinier avait expliqué à Asya, la bâtarde d'Istanbul, et Armanoush: 

« Il reste peu de vieilles familles stambouliotes ici…Dans le temps la ville était si cosmopolite ».

Tante Banu

Tante Banu se lève la première avec l’appel à la prière de l’aube. Elle parlait avec ses djinn, Mer Amer et Mme Douce. Mer Amer la servait depuis plus de six ans. En effet elle lui demandait des événements, des secrets, pour répondre à l’attente des ses clientes. Mais la seule faveur personnelle était de lui demander le nom du père d’Asya, la bâtarde d'Istanbul.

Shushan

Hovhannes Stamboulian, un arménien, écrivait un livre pour enfants, en secret. Sa femme s’appelait Armanoush, et il avait trois garçons et une fille : Shushan, la benjamine.

Des soldats turcs vinrent chez l’écrivain avec l’ordre de fouiller la maison. En effet des insurgés arméniens lisaient ses poèmes et se rebellaient contre le sultanat ottoman. Varvant, le fils aîné, alla chercher l’oncle Levon et trouva son apprenti chaudronnier Riza Selim. Mais oncle Levon était arrêté par les soldats. Varvant ne trouva pas de secours.

« …même quand ils furent expulsés de la maison en pleine nuit par des soldats et qu’ils se trouvèrent sur la route, au milieu de milliers d’Arméniens épuisés, affamés, battus, cernés par des soldats à cheval… ».

Ainsi, les enfants devinrent des orphelins égarés sauvés ensuite par des missionnaires américains, ils demeurèrent à San Francisco.

Mer Amer continua à raconter à tante Banu l’histoire de Shushan la grand-mère d’Armanouch.

Le passé pour les arméniens et pour la bâtarde d’Istanbul

Armanoush présenta Asya, aux membres du cyber café. On soulevait la question du génocide passé et là Esya souleva le problème de son passé. Le passé est-il mort ou s’insère-t-il dans le présent ? Est-on responsables des crimes de nos pères ?

Shushan, l’arrière grand-mère de la bâtarde d’Istanbul

Banu avait une broche en forme de grenade, son père la lui avait donnée, il l’avait héritée de sa mère qui l’avait abandonné. Banu a su par la magie que cette broche avait appartenu à Shushan.

Armanoush, après l’arrestation de son mari, découvrit la broche en forme de grenade dans son bureau à côté d’un manuscrit inachevé. Riza Selim Kazanci avait vu Shushan, petite, dans un orphelinat. Il sut qu’elle était la nièce de son maître chaudronnier. Alors il l’épousa et fut appelée Shermin Kazanci. Ils eurent un garçon : Levent.

Des années après, le frère de Shermin venant d’Amérique se présenta et lui offrit la grenade en or. Après une semaine elle voyagea vers l’Amérique laissant une lettre d’excuse et la broche.

Banu refusa de dévoiler à Armanoush le secret de sa grand-mère mais elle lui donnera la broche.

Mustapha

Mustapha avait violé sa sœur Zaliha il y a des années à la suite d’une dispute. Il mourut subitement à Istanbul. Après sa mort, Zeliha annonça à sa fille, la bâtarde d'Istanbul, qu’il était son père.

Citations :

Qu’importe ce qui tombe du ciel, jamais nous ne devons le maudire

Si les réponses ne t’intéressent pas ne pose pas de questions

Le passé n’est qu’un lien dont il faut savoir s’affranchir

Ne me plonge pas à la fois dans la connaissance et dans l’impuissance

Je ne peux pas changer la direction du vent, mais je peux ajuster mes voiles pour toujours atteindre ma destination

Le passé n’est jamais mort et enterré