Résumé de Crime d'Honneur de l'auteure turque Elif Shafak
Crime d’Honneur raconte l’histoire d’une famille originaire d’un pauvre village kurde, exilée à Londres, et dont la vie a été tourmentée par le déshonneur. Les événements se déroulent le long de 4 générations : Naze, ses filles Pembe et Jamila, Esma et sa fraterie, et finalement les petites Jamila et Layla.
Elif Shafak commence son roman
par la narration d’Esma : A Londres, en Septembre 1992, Esma se promet de
raconter l’histoire de sa mère qui est "morte deux fois". Ensuite elle alla
rencontrer son frère qui sort de prison après 14 ans d’incarcération. En effet,
son frère était meurtrier. Elif Shafak utilise un style journalistique
où on lit ce que racontent des narrateurs différents à des dates
différentes selon un désordre intrigant et très réfléchi ! On comprendra par la suite quel meurtre a été commis pour crime d’honneur !
Dans ce roman, à côté
de la notion centrale, l’honneur, on touche de très près d’autres
problématiques : le respect de la volonté de Dieu, la destinée, la
croyance au monde au-delà du visible, l’immigration, la tolérance, la
différence, l'amour maternel…
D’un village près d’Euphrate jusqu’à Londres
L’histoire commence
en 1945. Dans un village kurde près d’Euphrate. Naze, mère de 6 filles,
accouche de deux jumelles : Pembe et Jamila. Pourtant elle désirait un
garçon. Des années après, Adem, venant d’Istambul, passait pour rendre visite à
son frère Khalil qui faisait son service militaire. Il voulait épouser Jamila,
mais le père des filles refusa car elle était non vierge, alors il épousa sa
jumelle. Ils ont donné naissance à Iskander et Esma.
Après des années à
Istambul, ils se sont exilés à Londres en 1970 où ils ont eu leur troisième
enfant : Yunus. Edam jouait au pocker, perdait son argent, et Pembe devait
travailler dans un salon de coiffure à Londres. Désormais, le père finit par
quitter sa famille pour vivre avec une danseuse bulgare et s’abandonner aux
jeux.
Le crime d’honneur
Edam était le fils
d’un ivrogne, il avait deux frères, Tariq et Khalil. Sa mère, tourmentée par sa
mauvaise condition familiale, les avait abandonnés pour fuir avec un autre
homme. Ainsi, le déshonneur atteint sévèrement la famille et le père
finit par en mourir.
A Londres, en 1987,
Pembe commençait à fréquenter un étranger qui lui faisant des rendez-vous dans des salles
de cinéma. Et Iskander, son fils ainé âgé de 16 ans, fut au courant il s’est
décidé à la tuer par coup de poignard. C’était bel et bien un crime
d’honneur. Iskander s’est enfui mais en fait Pembe n’était pas morte. Quand
sa jumelle venait lui rendre visite à Londres, Iskander a poignardé sa tante la
croyant sa mère, et fut par la suite arrêté. Les gens en parlaient : un
adolescent tue sa mère pour crime d’honneur. Mais Pembe avait réussi à
vivre en cachette avec l’aide de Yunus et Esma qui avaient bien caché sa présence. Par la suite elle
s’est ré-apatriée là où vivait Jamila sa sœur.
En outre, quand les
jumelles étaient petites, elles avaient une grande sœur, Hediye, qui les avait prises en charge après la mort
de leur mère Naze. Hediye s’était un jour enfuie loin du village avec un
étranger. Puis, à son retour, on lui avait offert une corde avec laquelle elle
s’est suicidé; pour crime d’honneur.
Après le crime d’Iskander,
Yunus et Esma habitèrent chez leur oncle Tariq, puis furent envoyés dans une pension.
Esma avait poursuivi ses études en anglais et avait rencontré Nadir, un immigré d’origine
palestinienne. Mariée, elle avait eu aussi deux jumelles : Jamila et Layla. Par
peur du déshonneur, elle avait caché la vérité à ses filles. Ainsi, le jour où elle avait ramené
Iskander à sa sortie de prison, elle avait dit que son frère revenait d’un long
voyage en Alaska. Ainsi elle avait caché le crime d’honneur.
La notion d’honneur
Selon les anglais, Iskander
représentait une culture différente de la leur, incompatible avec la
civilisation : « Cet homme est le prototype du genre d’immigrant
dont les idées sont clairement incompatibles avec les tenants fondamentaux de
la civilisation européenne ». En fait, « Certains hommes n’ont, sur
cette terre que leur honneur ». Mais les anglais ne comprennent pas ce
mode de pensée. Leurs épouses peuvent embrasser ou danser simplement avec un
autre homme. On respecte le mot « couscous » mais le mot honte était
pris à la légère, alors que pour les kurdes, la honte de fréquenter un étranger
valait un crime d’honneur.
Quelques citations
- - Un homme qui vit trente mauvais jours vieillit trois fois plus vite que celui qui a vécu un mois de jours pas si mauvais.
- - Accepter les gens tels qu’ils étaient nés revenait à accepter le projet divin.
- - Chaque créature est destinée à défiler, changer et compléter autre chose. Un moustique n’est pas moins important qu’une luciole, le cuivre que l’or. C’est ainsi que Dieu, le Grand Bijoutier, a conçu l’univers.
- - Le fou parle, le sage écoute.
- - Tu veux monter ? Commences par te critiquer. Un homme qui ne voit pas ses fautes ne guérit jamais.
- - Quand on aime et on est aimé, quand on libère l’énergie mauvaise, on approche du ciel.
- - Les eaux calmes sont profondes.
- - C’est plus difficile de devenir fou quand on est reconnaissant.
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