lundi 24 février 2020

Le Crime De Lord Arthur Savile d'Oscar Wilde: l'accomplissement de la destinée

Le Crime De Lord Arthur Savile est une nouvelle de l'irlandais Oscar Wilde parue en 1887. Un chiromancien a vu dans la main du lord Arthur qu’il allait commettre un crime. Alors il voulut commettre le crime présumé avant son mariage pour ne pas bouleverser la vie de sa fiancée. Après deux tentatives vouées à l’échec, il tua le chiromancien. Il se maria et il eut une vie heureuse avec sa femme et ses enfants. Finalement, il croyait à la destinée !

Le crime de lord Arthur Savile vu par un chiromancien

Dans une réception de lady Windermere, Mer Podgers, un chiromancien lisait les lignes des mains des invités et en déduisait leur passé et leur avenir. Pour lord Arthur, qui était fiancé et menait une vie de luxe, il prédit qu'il ira en voyage et perdra un parent éloigné, ce qui le rendit triste. 
"Il eut conscience du terrible mystère de la destinée, et de l'effrayante idée du sort". 
Mais il lui demanda de lui expliquer encore plus ce qu'il avait vu. Il fut terrifié, c'était un assassin qu'il avait vu dans ses mains!

Ensuite il pensa à sa fiancée bien aimée: l'épouser, alors que le destin d'assassin gisait sur sa tête, serait une trahison. Il s'est décidé à retarder le mariage jusqu’à ce qu’il eut commis le crime.

 Les tentatives de crimes échouées


Lord Arthur a choisi de tuer sa cousine lady Clementine Beauchamp par poison. Puis il alla lui rendre visite et lui donna le poison prétendant que c’était un remède américain à garder pour sa prochaine crise de maladie d’estomac. Il dit à Sybil, sa fiancé, qu’il fallait reporter le mariage vu qu’il avait des embarras. Ensuite il partit en voyage à Venise où il apprit que lady Clementine était morte subitement. Dans son testament, elle laissa à lord Arthur sa maison de Curzon Street. Dans cette maison, Sybil trouva la bonbonnière que son fiancé avait donnée à la défunte. Alors elle lui réclama la bonbonnière et « le bonbon » qui était dedans mais ce n’était autre que le poison. Il pâlit et le jeta au feu. Ainsi, on reporta encore le mariage. C’était une mort naturelle et le crime de lord Arthur Savile avait échoué !

Pour sa deuxième tentative, il pensa à tuer son oncle, le doyen de Chichester, qui avait une collection d’horloges, par une horloge explosive. Il réussit à avoir une horloge réglée pour exploser vendredi à midi. Toutefois, il ne reçut aucune information sur l’attentat. Sa mère reçut une lettre amusante de la part du doyenné qu’elle lut à lord Arthur. La fille raconte que son papa avait reçu un pendule. Quand midi sonnait une fumée sortit et la figure de la femme qu’il y avait tombait. C’était drôle pour eux. Et elle proposa que ça soit un joli cadeau de noces pour Arthur ! Ce dernier pleura et pensa: 
« Il avait essayé de faire son devoir, mais il semblait que la destinée le trahissait » 

Il s’était décidé de ne plus faire d’autres tentatives d’explosions.

Le crime finalement accompli


Un soir, il vit Mer Podgers par hasard et sitôt il le jeta dans la Tamise (fleuve). « Alors il lui sembla qu’il avait réalisé les décrets du destin ». Il eut la certitude dans les jours suivants en lisant un titre au journal : « Suicide d’un chiromancien ». Le Crime De Lord Arthur Savile est finalement commis. Ensuite, il alla voir Sybil pour lui dire : « Marions-nous demain ». Ils se marièrent trois semaines plus tard.
Ils étaient beaux et heureux. Ils eurent après quelques années deux enfants. Lord Arthur Savile disait à lady Windermere qu’il croyait à la chiromancie et qu’il lui devait le bonheur de sa vie!

mercredi 19 février 2020

Le Manteau de l’auteur russe Nikolaï Vassilievitch Gogol


Résumé

Le Manteau de l’auteur russe Nikolaï Vassilievitch Gogol est une nouvelle parue en 1843. C’est l’histoire d’un fonctionnaire publique appelé Akaki qui était timide et grand travailleur. Rien ne l’intéressait à part sa tâche à la chancellerie : faire des copies. Aussi, son caractère étroit et retiré était souvent un sujet de moqueries de la part des ses collègues qui n’ont pas manqué de remarquer l’usure de son vieux manteau. Il a du faire des mois d’économies pour pouvoir en coudre un nouveau. Et le manteau neuf et chaud était pour lui un grand événement célébré par une soirée proposée par un de ses supérieurs.
Toutefois, après la soirée, des agresseurs ont pu s’en emparer. Akaki s’était adressé à une personne hautement placée pour réclamer son droit. C’était le directeur général. Mais il fut humilié suite à la grande bureaucratie de ce dernier. Il mourut dans deux jours. Ensuite, son fantôme apparut dans la ville, s’attaquant aux passants pour leur voler les manteaux. Il n’a disparu qu’après avoir braqué le directeur général !

Ce que représentait le manteau dans le récit de Gogol

Le froid était un grand ennemi à Saint-Pétersbourg. Akaki devait, pour la nécessité, rassembler quatre-vingt roubles pour coudre un nouveau vêtement. Pour cela, il a du prendre son épargne et faire plusieurs privations allant jusqu’à se priver du souper. Il en était tellement préoccupé qu’il y pensait comme une femme qui l’accompagnait. Aussi, il devint plus animé et son regard devint vif. Il avait en effet un grand but à atteindre, une mémorable entreprise ! Quand la somme fut réunie, il fallait quinze jours de travail pour que le tailleur confectionne son œuvre. Ce fut le jour le plus solennel qu’Akaki eut connu ! En plus, il sortit le soir pour fêter le manteau et devint intéressé par les passants et les peintures chez les marchands d’objets d’art. Il était joyeux et se réjouissait des félicitations de ses collègues.

L’ironie

L’ironie dans le récit de Gogol est là. Il fallait organiser une soirée pour célébrer le nouveau vêtement d’Akaki qui était toujours blagué par ses collègues. De plus, tout se perdit dans la même soirée quand il fut volé. Aussi, la vengeance eut une grande dimension : le fantôme d’Akaki attaquait les gens le soir, et même le directeur général !

vendredi 14 février 2020

Oscar Et La Dame Rose d’Eric-Emmanuel Schmitt : les lettres d'un enfant malade à Dieu

Oscar Et La Dame Rose d’Eric-Emmanuel Schmitt est un cours roman, en 87 pages, sous forme lettres écrites par un enfant. Oscar est un enfant de 10 ans atteint d’un cancer du sang pour-lequel il était hospitalisé. Mamie-Rose était la vielle femme en blouse rose qui l’accompagnait dans son séjour hospitalier. Elle lui racontait ses aventures d’ancienne catcheuse et lui parlait par un langage simple et adapté à l’esprit d’enfant. 

Oscar et la dame rose étaient de très bons amis. En effet, ils discutaient beaucoup, parlaient de catch, des parents, de la petite amie, de Dieu, de la foi…Ainsi, sa maladie étant mal contrôlée, elle lui avait demandé d’écrire des lettres à Dieu pour vider les pensées qui l’alourdissaient et pour lui demander un vœu chaque jour. 
Dans ces lettres, il dévoile ses pensées dans un langage enfantin ; et on en gardera un sourire le long de la lecture. On touchera l’innocence de l’enfant, l’esprit simple et clair, des anecdotes, des drôleries, et même des réflexions philosophiques!…

Aperçu des lettres du livre Oscar Et La Dame Rose d’Eric-Emmanuel Schmitt

1. Dans sa première lettre à Dieu, il parlait de son hospitalisation, de ses parents, de ses amis à l’hôpital et surtout de Mamie-Rose. C’est elle qui lui a suggéré d’écrire à Dieu. A la fin de cette première lettre il demandait à Dieu s’il va guérir, et il avait demandé une réponse par oui ou par non. Et puis il écrivit : « Je n’ai pas ton adresse : comment je fais ? ».
2. Oscar avait eu la réponse rapidement et il écrivit une deuxième lettre commençant par: « Cher Dieu, Bravo ! Tu es très fort. » En effet, il avait entendu son médecin entrain de dire à ses parents qu’il n’y avait pas d’espoir de guérison. La dame rose s’inspirait de ses anciens combats de catch pour lui montrer qu’il devait trouver la solution. Alors elle lui demanda encore d’écrire à Dieu et de lui demander qu’il lui rende visite, à sa façon, une visite dans l’esprit. En plus, elle lui donnait l’idée d’un jeu dans-lequel il fallait penser à ce que chaque jour comptait pour dix ans ! Oscar finit sa deuxième lettre par souhaiter de la part de son Dieu une visite dans l’esprit, de huit heures du matin à neuf heures du soir. 
3. Dans la troisième lettre, il pensait à ses vingt ans et à ses aventures d’adolescent. Mamie-Rose le poussa à déclarer son amour à Peggy Blue, la fille malade au fond du couloir. Elle fut nommée ainsi à cause de sa peau bleutée par une maladie sanguine. Enfin, son vœu à Dieu était un mariage avec Peggy Blue !
4. A trente ans, «il est marié». En effet, Peggy était seule et il était venu dormir à côté d’elle. Le lendemain, Oscar et la dame Rose en parlaient : « On s’est mariés cette nuit ». A la chapelle, elle expliqua à l’enfant qu’il ne fallait pas avoir peur de l’inconnu (la mort) mais il fallait avoir confiance en Dieu : «Regarde le visage de Dieu sur la croix : il subit la peine physique mais il n’éprouve pas de peine morale car il a confiance ». Finalement il demanda à Dieu que l’opération de Peggy Blue réussisse, avec un ton très familier !
5. Avec 10 ans de plus, c’était l’âge des responsabilités. Le jour de l’opération, il demanda à la dame rose : « Pourquoi Dieu permet-il qu’on soit malades ? ». Ce jour-là tout c’était bien passé : l’opération avait réussi et il avait sympathisé avec « ses beaux-parents » ! La  précision en fin de la lettre était : «Pas de vœu aujourd’hui. Ça te fera du repos».
6. Il eut 45 ans. Une des enfants malades avait dit à Peggy qu’Oscar l’avait embrassée. En plus, la trisomique était venue dans sa chambre pour l’embrasser et il l’avait laissée faire. Peggy devint fâchée. Alors son vœu à Dieu était de se faire réconcilier avec elle.
7. Agé de plus de cinquante ans, il alla dire à « sa femme » qu’il l’aimait et elle exprima aussi son amour. « C’est chouette la vie de couple. Surtout après la cinquantaine quand on a traversé des épreuves ». C’était Noël et Oscar avait réussi à s’enfuir de l’hôpital pour aller chez Mamie-Rose qui avait su le convaincre qu’il fallait se réconcilier avec ses parents. Ainsi, chez elle, ils avaient passé la soirée de Noël avec eux. En mot de fin dans la lettre, il disait qu’il trouvait cette réconciliation limite comme cadeau ; et il souhaita un joyeux anniversaire à Dieu !
8. A 60 ans, il avait plaisir de revenir chez lui, à l’hôpital ; car « quand on est vieux, on n’aime plus voyager ». Il avait emporté avec lui la statue de la vierge Marie que la vielle lui avait donnée. 
9. Il eut de soixante-dix à quatre-vingts ans. Il avait utilisé la plante géniale que lui avait offerte la dame Rose. Cette plante fleurit et se fane en une seule journée et le tour et joué. Pour cela il remerciait Dieu de l’avoir inventée.  Pour la vielle, il posait des questions philosophiques : «vie», «mort», «foi», «Dieu». Mais pour son médecin, il conseillait de se détendre car « Vous  n’êtes pas Dieu le père. Ce n’est pas vous qui commandez à la nature. Vous êtes juste réparateur. ». Enfin, pour Dieu, il demanda qu’il lui rende visite.
10. Il demeura seul, sans Peggy qui était partie. Et étant chauve et fatigué, il disait que c’était moche de vieillir et qu’il n’aimait plus Dieu.
11. Il eu quatre-vingt-dix ans. Il commença sa lettre par « Merci d’être venu ». En effet, au réveil, le matin apparut et Oscar contempla le ciel qui palissait et il s’était rendu compte que Dieu faisait sa preuve et qu’il était infatigable. « Celui qui ne se lasse pas. Toujours au travail. Et voilà du jour ! Et voilà de nuit !.. ». Dieu disait son secret : «regarde chaque jour le monde comme si c’était la première fois ». Ainsi, il fut émerveillé par la lumière, les couleurs, la nature…
12. A 100 ans Oscar expose sa vision philosophique de la vie
13. A 110 ans il croit qu’il commence à mourir

Finalement, la dame Rose écrit une lettre après la mort du garçon.  Elle remercia Dieu de l’avoir connu car grâce à lui elle devenait drôle, inventait des légendes et devenait heureuse. Grâce à lui elle croyait en Dieu !









mercredi 12 février 2020

L’homme Qui Plantait Des Arbres de Jean Giono : un homme solitaire fait rejaillir la vie


L’homme Qui Plantait Des Arbres de Jean Giono est une nouvelle qui raconte l’histoire d’un berger qui a fait rejaillir la vie dans hameau désertique en plantant des arbres. C’était en 1913 quand le narrateur se rendit à un village abandonné dans la région des Alpes. Il rencontra un berger solitaire qui prenait soin de planter des chênes et des hêtres. Après  la guerre de quatorze, les arbres devenaient grands et s’étendaient sur des kilomètres. Tout provenait des mains et de l’âme de cet homme. Ensuite la forêt naissante devint protégée par l’Etat. Même au cours de la deuxième guerre mondiale, le vieux berger continuait ses plantations d’arbres. En 1945, le village qui était abandonné devint resplendissant de vie, l’eau ruisselait et les habitants devenaient plus nombreux.

La personnalité de l’homme qui plantait des arbres

Ellzéard Bouffier était un berger solitaire qui avait perdu sa femme et son fils unique. Il avait cinquante-cinq ans quand le narrateur l’avait vu pour la première fois en 1913. Donc il vivait seul avec ses moutons et son chien. Il parlait très peu et se concentrait dans sa tâche : planter des arbres. Il était très sûr de lui. En plus, son travail lui donnait une santé solennelle, et c’était son moyen d’être heureux.

Un berger seul et solitaire fait surgir tout un village à partir d’un désert

Dans la région des Alpes, le narrateur se trouvait dans un village abandonné sans signe de vie. Il trouva un berger accompagné d’une trentaine de mouton et un chien. Il l’emmena à sa maison en pierres, lui donna à boire, partagea avec lui sa soupe et passa la nuit.
Le contact avec ce berger, solitaire et silencieux, donnait de la paix si bien qu’il lui demanda de rester le lendemain chez lui. Alors il l’aperçut entrain de planter des chênes en faisant un trou avec un fer et y mettant un gland. Il avait trouvé que ce pays manquait d’arbres alors il voulait y remédier. Il s’était résolu à prendre plaisir à vivre seul avec son pâturage et à planter des arbres.

L’année suivante, le narrateur fut engagé pendant cinq ans dans la guerre de 14. Mais l’homme qui plantait des arbres était toujours là, il s’était débarrassé de ses moutons pour protéger ses arbres. Il avait des ruches et il y avait 1910 chênes plus hauts que lui. Les hêtres arrivaient aux épaules.
En plus, en redescendant vers le village, le narrateur aperçut de l’eau couler dans des ruisseaux, ainsi que des osiers et des prés ! Ainsi, à partir de 1920, il prenait l’habitude de rendre visite à Elzéard chaque année. En 1933, ce berger envisageait de planter des hêtres à douze kilomètres de sa maison. Et pour cela, il construisit une cabane de pierre sur les lieux. Après deux ans, une délégation vint pour voir la forêt, et elle fut protégée par l’Etat. A vingt kilomètres du lieu de l’inspection, on contemplait des arbres de six à sept mètres de haut dans un endroit qui était désertique en 1913.

En 1945, l’homme qui plantait des arbres avait quatre-vingt sept ans.  Le narrateur débarqua à Vergons et ce n’était plus le hameau misérable où vivaient trois personnes comme dans la préhistoire. Désormais, le hameau contait vingt-huit habitants et les maisons étaient  entourées de jardins. Aussi, les champs d’orge et de seigle étaient là, et les prairies verdoyaient. La vie était heureuse et confortable. 



dimanche 2 février 2020

Crime d’Honneur de l’auteure turque Elif Shafak: toute la culture de l'honneur

Résumé de Crime d'Honneur de l'auteure turque Elif Shafak

Crime d’Honneur raconte l’histoire d’une famille originaire d’un pauvre village kurde, exilée à Londres, et dont la vie a été tourmentée par le déshonneur. Les événements se déroulent le long de 4 générations : Naze, ses filles Pembe et Jamila, Esma et sa fraterie, et finalement les petites Jamila et Layla.


Elif Shafak commence son roman par la narration d’Esma : A Londres, en Septembre 1992, Esma se promet de raconter l’histoire de sa mère qui est "morte deux fois". Ensuite elle alla rencontrer son frère qui sort de prison après 14 ans d’incarcération. En effet, son frère était meurtrier. Elif Shafak utilise un style journalistique où on lit ce que racontent des narrateurs différents à des dates différentes selon un désordre intrigant et très réfléchi ! On comprendra par la suite  quel meurtre a été commis pour crime d’honneur !

Dans ce roman, à côté de la notion centrale, l’honneur, on touche de très près d’autres problématiques : le respect de la volonté de Dieu, la destinée, la croyance au monde au-delà du visible, l’immigration, la tolérance, la différence, l'amour maternel…

D’un village près d’Euphrate jusqu’à Londres

L’histoire commence en 1945. Dans un village kurde près d’Euphrate. Naze, mère de 6 filles, accouche de deux jumelles : Pembe et Jamila. Pourtant elle désirait un garçon. Des années après, Adem, venant d’Istambul, passait pour rendre visite à son frère Khalil qui faisait son service militaire. Il voulait épouser Jamila, mais le père des filles refusa car elle était non vierge, alors il épousa sa jumelle. Ils ont donné naissance à Iskander et Esma. 

Après des années à Istambul, ils se sont exilés à Londres en 1970 où ils ont eu leur troisième enfant : Yunus. Edam jouait au pocker, perdait son argent, et Pembe devait travailler dans un salon de coiffure à Londres. Désormais, le père finit par quitter sa famille pour vivre avec une danseuse bulgare et s’abandonner aux jeux.

Le crime d’honneur

Edam était le fils d’un ivrogne, il avait deux frères, Tariq et Khalil. Sa mère, tourmentée par sa mauvaise condition familiale, les avait abandonnés pour fuir avec un autre homme. Ainsi, le déshonneur atteint sévèrement la famille et le père finit par en mourir.

A Londres, en 1987, Pembe commençait à fréquenter un étranger qui lui faisant des rendez-vous dans des salles de cinéma. Et Iskander, son fils ainé âgé de 16 ans, fut au courant il s’est décidé à la tuer par coup de poignard. C’était bel et bien un crime d’honneur. Iskander s’est enfui mais en fait Pembe n’était pas morte. Quand sa jumelle venait lui rendre visite à Londres, Iskander a poignardé sa tante la croyant sa mère, et fut par la suite arrêté. Les gens en parlaient : un adolescent tue sa mère pour crime d’honneur. Mais Pembe avait réussi à vivre en cachette avec l’aide de Yunus et Esma qui avaient  bien caché sa présence. Par la suite elle s’est ré-apatriée là où vivait Jamila sa sœur.

En outre, quand les jumelles étaient petites, elles avaient une grande sœur, Hediye, qui les avait prises en charge après la mort de leur mère Naze. Hediye s’était un jour enfuie loin du village avec un étranger. Puis, à son retour, on lui avait offert une corde avec laquelle elle s’est suicidé; pour crime d’honneur. 


Après le crime d’Iskander, Yunus et Esma habitèrent chez leur oncle Tariq, puis furent envoyés dans une pension. Esma avait poursuivi ses études en anglais et avait rencontré Nadir, un immigré d’origine palestinienne. Mariée, elle avait eu aussi deux jumelles : Jamila et Layla. Par peur du déshonneur, elle avait caché la vérité à ses filles. Ainsi, le jour où elle avait ramené Iskander à sa sortie de prison, elle avait dit que son frère revenait d’un long voyage en Alaska. Ainsi elle avait caché le crime d’honneur.

La notion d’honneur

Selon les anglais, Iskander représentait une culture différente de la leur, incompatible avec la civilisation : « Cet homme est le prototype du genre d’immigrant dont les idées sont clairement incompatibles avec les tenants fondamentaux de la civilisation européenne ». En fait, « Certains hommes n’ont, sur cette terre que leur honneur ». Mais les anglais ne comprennent pas ce mode de pensée. Leurs épouses peuvent embrasser ou danser simplement avec un autre homme. On respecte le mot « couscous » mais le mot honte était pris à la légère, alors que pour les kurdes, la honte de fréquenter un étranger valait un crime d’honneur. 

Quelques citations 


  • -       Un homme qui vit trente mauvais jours vieillit  trois fois plus vite que celui qui a vécu un mois de jours pas si mauvais.
  • -       Accepter les gens tels qu’ils étaient nés revenait à accepter le projet divin.
  • -       Chaque créature est destinée à défiler, changer et compléter autre chose. Un moustique n’est pas moins important qu’une luciole, le cuivre que l’or. C’est ainsi que Dieu, le Grand Bijoutier, a conçu l’univers.
  • -       Le fou parle, le sage écoute.
  • -       Tu veux monter ? Commences par te critiquer. Un homme qui ne voit pas ses fautes ne guérit jamais.
  • -       Quand on aime et on est aimé, quand on libère l’énergie mauvaise, on approche du ciel.
  • -       Les eaux calmes sont profondes.
  • -       C’est plus difficile de devenir fou quand on est reconnaissant.